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Le burn-out, future maladie professionnelle ?

Une trentaine de parlementaires de la majorité veulent reconnaître l'épuisement nerveux au travail et rendre responsable les employeurs.

Un employé sur quatre déclare avoir déjà subi un problème psychologique grave au cours de sa carrière
Un employé sur quatre déclare avoir déjà subi un problème psychologique grave au cours de sa carrière
Crédit : AFP
Le burn-out, future maladie professionnelle ?
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Claire Gaveau & Christophe Ponzio
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Avec plus de trois millions de salariés menacés de burn-out, cet épuisement nerveux est sur le point d'être reconnu comme une maladie professionnelle. Une trentaine de députés de la majorité ont demandé la reconnaissance de ce syndrome dans une tribune publiée par le Journal du dimanche. Quels seraient les changements ?

"Les victimes sont traités comme un simple dossier"

Financièrement, le changement serait radical pour ses employés qui sont actuellement placés en congés maladie classique, financés par le régime général de la Sécurité sociale et non par la branche Accidents du travail et maladies professionnelles. Les frais médicaux ne sont donc pas forcément intégralement pris en charge.

"Se battre contre l'administration, c'est encore une charge en plus à gérer. Il vaut mieux être drogué, alcoolique ou assassin vous êtes mieux traités car là, les victimes de burn-out sont traitées comme un simple dossier", témoigne un ancien salarié arrêté pendant six mois. 

Les employeurs bientôt responsable ?

Une reconnaissance indispensable donc pour la trentaine de députés qui milite pour que ces burn-out soient désormais à la charge des employeurs : "Pour ne pas avoir de cotisations maladies qui augmentent, la reconnaissance permettra aux dirigeants de mettre en place des politiques adaptées en matière de prévention (...) Ça sera un cercle vertueux et tout le monde y gagnera", a déclaré Jean-Claude Delgènes, directeur général du groupe Technologia.

Un salarié sur quatre victime de dépression ou burn-out

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À l'heure actuelle, seules quelques dizaines de cas par an obtiennent que leur syndrome d'épuisement soit reconnu maladie professionnelle, celle-ci ayant entraîné une incapacité permanente de plus de 25 % tandis qu'un lien direct et essentiel avec le travail a été mis en évidence.

Cette tribune intervient quelques semaines après la publication par Cegos d'un baromètre sur le stress au travail. Selon cette enquête, un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn-out.

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