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"Latifa : le cœur au combat", un documentaire sur le courage d'une mère

NOUS L'AVONS VU - Mercredi 4 octobre, en plein procès du frère de Mohamed Merah, un documentaire sur l'engagement social de la mère de la première victime des attentats de 2012 sort sur les écrans. Malgré la puissance du portrait, quelques stéréotypes sur l'islam radical ponctuent le film.

Le fils de Latifa Ibn Ziaten a été assassiné par Mohamed Merah le 11 mars 2012. Il est la première des 7 victimes du terroriste
Le fils de Latifa Ibn Ziaten a été assassiné par Mohamed Merah le 11 mars 2012. Il est la première des 7 victimes du terroriste
Crédit : Haut et Court
Cécile De Sèze
Cécile De Sèze
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"Dieu m'a donné ce cadeau, il a voulu le prendre et j'accepte, il faut accepter". Latifa Ibn Ziaten a perdu son fils Imad, première victime de Mohamed Merah, en 2012. Depuis, elle a fait de la lutte contre la radicalisation son cheval de bataille. Elle parcourt les banlieues, quartiers et cités de France pour parler aux jeunes. Olivier Peyon et Cyril Brody l'ont suivie caméra en main pendant une année et en ont fait un documentaire puissant, Latifa : le cœur au combat, sur les écrans le 4 octobre. 

Un film sur cette femme qui n'a pas abandonné malgré ce "vide total" qu'il lui "a laissé". Elle a justement voulu "remplir ce vide en allant aider les autres" explique-t-elle dedans. Il sort en pleine actualité brûlante, deux jours après l'ouverture du procès du frère de Mohamed Merah, Abdelkader, accusé de complicité dans ces premières attaques terroristes au nom de l'islam radical en France depuis l'attentat de la station parisienne Port-Royal en 1996. Avec cet attentat d'un nouveau genre, "la France entre dans une nouvelle ère du terrorisme", commente ainsi le dossier de presse.

Ce qui frappe le spectateur, c'est le courage inébranlable porté par cette mère meurtrie. L'idée est née après les attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Les attentats du 13 novembre de la même année sont aussi évoqués. Mais Latifa garde la tête haute tout au long. Elle va dans des lycées professionnels, privés, à la rencontre de jeunes qui s'interrogent, qui doutent, qui perdent confiance en la France. Mais Latifa Ibn Ziaten explique : "Ce combat c'est pour éviter cette souffrance, pour qu'il n'y ait pas d'autres Merah. Jusqu'au bout de ma vie je me demanderai ce que je peux faire pour sauver un jeune (...) Parce qu'aujourd'hui en France, il y a beaucoup de travail". 

La mère du parachutiste assassiné n'est pas tendre avec la société française et aborde des questions primordiales sur la tentation d'un islam radical. L'abandon par les pouvoirs publics des jeunes défavorisés, notamment lorsqu'elle compatit avec les jeunes de cité qui n'ont "pas la chance comme les autres". Aussi le vocabulaire utilisé comme les termes "