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Rafael, avec sa maman Virginie Selingue et son frère. Grâce à sa lame en carbone, il pratique le sport "comme les copains".
Crédit : Franck Antson / RTL
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Ce vendredi 9 octobre, RTL part à la rencontre de jeunes sportifs amputés, qui ont pu retrouver la joie de courir grâce au soutien de l'association nordiste "Lames de joie". Cette dernière leur finance des lames de carbone, des prothèses de sport, qui leur permettent de retrouver une autonomie et de se mesurer à leurs copains.
À Lumbres, près de Saint-Omer (62), Rafael 8 ans, prépare son vélo et son matériel avec sa maman et son frère : "On se prépare pour l'entraînement, on va faire de la course et du vélo", raconte le petit garçon.
Amputé d'une jambe quand il était tout petit, Rafael n'a aucun mal à suivre le groupe grâce notamment à cette lame en carbone, une prothèse ultra-souple qu'il enfile en toute simplicité : "c'est comme si je mettais ma basket, ça se met facilement", explique l'enfant qui précise que "c'est comme des baskets, mais en un peu plus rapide. Vu qu'il y a un appui, on peut courir plus facilement, courir plus vite".
C'est la lame qui vient soigner le manque de la jambe
Virginie, maman de Rafael
Virginie, sa maman, explique que Rafael souffrait d'une malformation congénitale : une agénésie du péroné. "De ce fait, il a été amputé à l'âge de 9 mois". "Il y a la prothèse de marche classique qu'il porte tous les jours. L'adaptation d'une lame sur une emboîture lui permet quand même d'avoir une course qui soit de meilleure qualité et beaucoup plus agréable pour lui. Il ne se retrouve pas à la traîne", souligne sa maman.
Cette équipement coûteux pour les parents, plus de 2.500 euros non pris en charge et à changer régulièrement, est donc payé par l'association Lames de joie installée à Berck-sur-mer. Jean-Marc Lamblain, chef d'entreprise, en est l'un des co-fondateurs : "C'est vraiment né d'une double-rencontre avec Frédéric Charlaté qui est médecin orthopédiste à Berck et de la petite Inaya, amputée des deux jambes et de la main à l'âge de 18 mois suite à une méningite foudroyante. Son rêve était de courir. Le jour où on lui a remis les lames, on a vu une petite fille arriver en fauteuil, poussée par sa maman, et 10-15 minutes après avoir chaussé ses lames, elle partait en courant", raconte Jean-Marc Lamblain.
L'association fonctionne entièrement grâce à des dons privés. Une fois que les lames sont devenues trop petites, elles sont prêtées à d'autres enfants. Une initiative qui permet à ces enfants de se sentir comme tout le monde. Quand Rafael est sur le terrain, c'est une vraie boule d'énergie qui se donne à fond au milieu d'autres enfants valides, de quoi rendre fiers ses parents : "Faut toujours qu'il aille de l'avant. C'est plaisant pour nous de voir ça. Voir son enfant s'amuser avec ses copains, faire la même chose qu'eux", se réjouit Virginie. "C'est la lame qui vient soigner le manque de la jambe et grâce à ça il arrive à avoir des copains comme lui".
"Quand on a des enfants qui grandissent et qui prennent du poids, et de la hauteur, les lames doivent être changées assez régulièrement. Quand on connaît le montant qui dépasse les 2.500 euros, heureusement que cette asso est là pour nous, pour leur permettre de pouvoir faire du sport en toute quiétude", confie la maman de Rafael.
C'est comme un médicament
Copain de Rafael.
Et pour l'entraîneur Jérôme, "il n'y a aucune différence", "Rafael c'est l'un des premiers jeunes qu'on a eu au club, il n'hésite pas, il fait comme les autres. Au bout d'un moment on s'en rend plus compte et ses petits copains c'est pareil, ils ne rendent plus compte qu'il y a cette prothèse ou cette lame". Et ce n'est pas le copain de Rafael qui dira le contraire : "J'aime bien. C'est pas grave, s'il lui faut bah il faut lui mettre, c'est comme un médicament", témoigne l'enfant.
Fondée en 2016, Lames de joie soutient aujourd'hui 55 enfants dans toute la France. Un réseau de bénévoles engagés et passionnés, qui donnent de leur temps pour le sourire de ces petits athlètes. Pour Jean-Marc Lamblain "c'est beaucoup d'enfants mais c'est aussi énormément de belles histoires. Des histoires de gamins, de simples mômes. Ils nous montrent vraiment que ce petit artifice-là, qui leur permet de faire du sport comme tout le monde, les rend, je n'aime pas le terme, mais 'normaux'".
L'association s'engage aussi à financer la prothèse de sport définitive, quand l'enfant atteint l'âge adulte. Rafael et ses camarades de jeu, espèrent remporter pleins de courses d'ici là.
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