Dès septembre, même ceux qui n'ont pas la bosse des maths devront s'y coller. Une heure et demie par semaine imposée aux élèves de Première générale qui n'ont pas pris la spécialité maths. Pour faire quoi ? "Des maths utiles à la vie sociale et professionnelle" : statistiques, probabilités, traitements de données. Cela va ressembler au programme de l'option maths proposée cette année en Première générale, avec quelques retouches possibles. Peu d'élèves ont pris cette option parce qu'annoncée très tard, juste avant l'été.
Désormais, c'est plus simple et plus clair : à partir de septembre, ce sera obligatoire, évalué dans le cadre du contrôle continu. Ensuite, en Terminale, les volontaires pourront suivre l'option maths complémentaires et les autres pourront ranger leur calculette.
Mais, c'est surtout en amont qu'il faut régler le problème des maths. Le ministère annonce un programme de remise à niveau en seconde pour les 20 à 25% d'élèves en difficultés. Un module d'une heure à une heure et demie par semaine.
Encore plus en amont, au collège, à l'entrée en 6ᵉ, il y aura à la rentrée des groupes de niveaux, à effectifs réduits, avec un programme de consolidation pour ceux qui n'ont pas le niveau et un programme d'approfondissement pour les élèves plus avancés... L'objectif est double : réconcilier avec les maths ceux n'y arrivent pas, qui n'aiment pas ça, et porter vers l'excellence ceux qui ont le plus d'aptitudes.
L'association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public attend, dubitative, de connaître les moyens débloqués pour mener cette nouvelle stratégie.
Enfin, en primaire, l'amélioration du niveau des élèves en mathématiques passe, selon le ministère, par une formation spécifique des enseignants. 30% l'ont pour l'instant reçue depuis le lancement du plan maths en 2018.
Le
ministère de l’Éducation nationale souhaite aussi mettre en place une
certification en maths à la fin du collège (sur le modèle de la certification
européenne pour les langues graduée de A à C). Et il s’est fixé comme objectif
d’ici à 2027 d'atteindre la parité filles-garçons dans les spécialités maths,
physique-chimie et maths expertes en lycée général.