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La Rochelle : le point sur les dégâts après la manifestation contre les méga-bassines
Lors de la mobilisation écologiste, des dégradations ont été commises sur du mobilier urbain et une agence bancaire. Un supermarché a été pillé.
Des manifestations à La Rochelle, samedi 20 juillet
Crédit : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
À la Rochelle, la manifestation anti-bassines a dégénéré ce samedi 20 juillet : un supermarché a été pillé, sept personnes ont été interpellées et neuf blessés ont été recensés, dont quatre membres des forces de l'ordre. Le blocage du port de la Rochelle a provoqué des heurts entre manifestants et gendarmes. Les militants écologistes sont opposés au projet de construction de grandes réserves d'eau destinées à l'irrigation des cultures.
Près de 5.000 personnes ont manifesté ce samedi dans les rues de la Rochelle, dont 500 militants radicaux, dont certains venus d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne ou de Belgique. Des black blocs qui seraient à l'origine de dégradations selon le préfet de Charente-Maritime, Brice Blondel.
"Beaucoup de mobilier urbain qui a été dégradé, des abribus, des poubelles incendiées. Un Super U a été littéralement saccagé, certes avec des motivations visiblement politiques, puisque Super U est le symbole du Grand capital, mais aussi avec beaucoup de vol de denrées alimentaires et notamment d'alcool", liste-t-il. Une agence bancaire et une agence d'assurances ont également été saccagées. Un monument aux morts a été tagué.
Les commerçants impactés par la mobilisation
La mobilisation anti-bassines a aussi coûté très cher aux commerçants. Franck Fournier, le gérant du restaurant Le Bretagne est en colère. "On avait ordre de rentrer nos terrasses à l'intérieur de nos établissements. Il y en a qui peuvent rentrer leurs terrasses et rester ouverts, mais moi ce n'est pas possible", soupire-t-il, avant de désigner les restaurants alentours : "il n'y en a pas un seul d'ouvert".
La journée gâchée représente 6.500 euros de perte de chiffre d'affaires pour ce restaurateur. Avec ses collègues, il envisage de "demander réparation aux services de l’État".
Malgré de très importants dégâts subis, le Super U vandalisé a choisi de rouvrir ses portes ce dimanche matin. Pour la co-gérante, Cathy Ribot, c'était important de rouvrir immédiatement. "On a eu beaucoup de manifestations de solidarité hier, beaucoup d'appels de nos clients qui nous demandaient s'ils pouvaient venir aider", raconte-t-elle.
"Ce n'est pas ça qui va nous empêcher de continuer. On a ouvert un commerce de proximité, c'est parce qu'on aime les gens, on aime le contact. Et c'est pour ça que c'était important d'ouvrir ce matin".
