Imaginez-vous en tenue de Robocop, une batte de baseball à la main, enfermé dans une pièce où vous avez le droit de tout détruire : des assiettes, du mobilier, et même des ordinateurs. Le tout sur fond de musique Death Metal. Bienvenue à la Fury Room. La toute première salle à Paris destinées aux particuliers qui veulent se passer les nerfs en cassant tout et n'importe quoi, en toute légalité. C'est Le Parisien Aujourd'hui en France, qui nous présente ce concept complètement hallucinant, vous retrouverez d'ailleurs, le reportage vidéo sur le site du journal.
Le concept né au Japon, "un pays où l'on meurt parfois", rappelle le quotidien "par excès de travail". Il a ensuite fait une percée aux États-Unis et au Canada sous l'appellation "Rage room" ou "Anger room" (salle de colère, NDLR), avant de franchir l'Atlantique et de s'inviter en Europe. En Grèce, en Serbie et donc maintenant en France. "Un défouloir pour tous ceux qui en ont marre du métro-boulot-dodo", explique la gérante de l'enseigne. Parmi "ses clients", explique-t-elle, "beaucoup de jeunes qui travaillent en open-space et qui sont toute la journée devant leur écran". "Au lieu d'aller boire un verre en sortant avec les collègues, ils viennent nous voir", ajoute-t-elle.
C'est le cas de Laurent qui a pris un malin plaisir avec un
ordinateur : "combien de fois", raconte-t-il, "j'ai voulu en déglinguer
un à la maison… Là il a pris cher !" Alors rassurez-vous, tous les
appareils électroniques proposés à la destruction étaient voués à la casse. Les
bouteilles sont données par des brasseries, le mobilier lui est retrouvé dans
la rue, à côté des poubelles, jeté par les habitants. Comptez 10 à 100 euros
pour une séance. Selon bien sûr le temps passé, et l'ampleur des dégâts.
Début aujourd'hui du 19e Congrès du Parti communiste chinois. "Xi Jinping en route vers le pouvoir absolu", titre ce matin Le Figaro qui consacre trois pages au numéro un chinois. "Il devrait profiter de ce nouveau Congrès pour consolider encore davantage son pouvoir", explique le journal, "en plaçant ses proches au sein du comité permanent du bureau politique".
Portrait d'un redoutable stratège. "Sous son apparente bonhomie et son assurance tranquille se cache une détermination de fer", voilà ce qu'écrit Cyrill Pluyette, le correspondant du Figaro à Pékin. Depuis son arrivée au pouvoir, Xi Jinping a brisé bien des tabous, fini la gouvernance collégiale qui prévalait depuis la mort de Mao. Fini aussi la posture consistant à faire profil bas à l'international, sa grande crainte : que le régime chinois ne vole en éclats. D'où le retour à un discours prônant l'orthodoxie communiste, d'où aussi son combat contre l'infiltration des valeurs occidentales, et cette répression permanente sur les réseaux sociaux.
"Répression qui vire parfois à la paranoïa",
raconte le journaliste, "les commentaires, même les plus inoffensifs sur
Winnie l'ourson ont tous été censurés sur le web chinois l'été dernier." Le
pouvoir avait peur de la comparaison avec son leader. "Xi vend le rêve
chinois pour asseoir son pouvoir", titre l'Opinion. Et ce dessin de KAK :
un homme qui dit au président chinois : "Bravo camarade président, les Chinois
ne rêvent plus d'Amérique." On voit Xi Jinping répondre : "J'ai un
peu été aidé", avec derrière lui une télévision où apparaît Donald Trump. Faire
oublier le rêve américain et leur offrir le rêve chinois c'est le grand projet
du président chinois. Sans doute pour cela qu'il a annoncé ce matin dans son
discours d'ouverture que le pays allait s'ouvrir encore davantage.
En France, le discours du jour ce sera celui d'Emmanuel Macron qui présente sa nouvelle police de proximité. Je vous conseille ce matin le portrait d'un ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve en dernière page de Liberation.
Toujours dans Libé, lisez le portrait croisé de deux ministres Jacques Mézard et Julien Denormanedie, le ministre de la Cohésion des territoires, 69 ans et son secrétaire d'État 37 ans. Un tandem atypique. Le seul récit de la photo vaut le détour, quand on demande au jeune secrétaire d'État de s'installer dans le petit salon régence qui meuble le bureau de son ministre, Julien Denormandie lance : "On ne va pas me prendre en photo là-dessus alors que je ne suis jamais assis là. On va s'en prendre plein la tête sur les réseaux sociaux." Interloqué, Mézard, s'immobilise. C'est aussi ça le nouveau monde, pas sûr qu'ils aillent ensemble faire un tour à la Fury room.