La part de marché de l'automédication reste très faible en France
INVITÉE RTL - Pour Daphné Lecomte-Somaggio, déléguée générale de l'Afipa, la part de l'automédication en France demeure l'une des plus faible d'Europe car les Français continuent de consulter leur médecin et font face à une offre réduite.

Faut-il élargir le recours à l'automédication ? Vendredi 2 février, l'Afipa publie son baromètre des produits du Selfcare. Selon l'Afipa, la part de l'automédication en France demeure l'une des plus faible d'Europe. Si près de 80% des Français pratiquent l'automédication, la part de marché de l'automédication en France n'est que de 12,9% contre 23,5% pour la moyenne européenne.
Un taux bas qui s'explique notamment par l'habitude que les Français gardent de consulter leur médecin lorsqu'ils sont malades, mais pas seulement. "L'offre de médicaments en automédication est très faible par rapport au reste de l'Europe", souligne Daphné Lecomte-Somaggio, déléguée générale de l'Afipa.
Face à ce constat, le groupe propose de rendre disponibles sans ordonnance 92 nouvelles molécules, comme les médicaments contre la migraine. "Avec une structure indépendante, OpenHealth, on a identifié en regardant ce qui se passait dans sept autres pays quelles sont les molécules disponibles et nous avons remarqué que 92 n'étaient pas disponibles sur notre territoire", explique Daphné Lecomte-Somaggio, qui explique que ce changement ne pourra pas être immédiat car il requiert un encadrement important, avec notamment l'aval de l'Agence du médicament.
Une première ordonnance, délivrée par un médecin, pourrait également être nécessaire pour éviter tout problème.
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