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Le Port des Pêcheurs
Crédit : Denis Granjou
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Biarritz, une ville mondialement connue, qu'on soit amateur d'architecture ou de surf (entre autres). Et si vous ne connaissez pas la cité basque, voici de quoi vous mettre l'eau à la bouche. Et si vous voulez remporter un quiz sur la cité balnéaire à l'heure de l'apéritif sur les hauteurs de la ville, vous devez impérativement connaitre le nom des plages biarrotes, avec si possible quelques anecdotes pour certaines d'entre-elles.
Il y a d'abord à la sortie de la ville, vers le Sud, La Milady. Elle doit son nom à Lady Caroline Bruce, descendante des Rois d'Écosse qui venait souvent avec son mari en villégiature à Biarritz.
Ensuite, on trouve la plage du Miramar, en raison de sa proximité avec l'hôtel du même nom. Une colonie de goélands y a élu domicile sur un rocher à cinquante mètres du rivage depuis la nuit des temps.
"Nos plages ont toutes un sable différent et une ambiance bien à elles.
Richard Tardits -Adjoint au maire en charge du tourisme
La plage de Marbella est uniquement accessible avec des escaliers, et celle du Port Vieux permet de se baigner en toute sécurité grâce à deux énormes rochers qui la protègent des vagues. La plage de la Côte des Basques est le temple des surfeurs, et la "Grande Plage" est délimitée par l'imposante architecture de l'Hôtel du Palais vers le Nord et le Rocher de la Vierge vers le Sud. Cette dernière a d'ailleurs été longtemps surnommée "la plage des fous". Lors d'une époque heureusement révolue, les malades mentaux étaient poussés dans les vagues parfois géantes pour les aider à retrouver la raison.
"Les vacanciers peuvent vraiment changer de paysage, et éprouver des sensations nouvelles s'ils changent de plage. Chacune d'entre elle a sa propre personnalité et, fait singulier, un sable différent. Il existe peu de lieux qui ont la chance de proposer une telle diversité", explique Richard Tardits, adjoint au Maire en charge du tourisme à la ville de Biarritz.
C'est ici que le surf est né en provenance directe de Malibu en septembre 1956 !
Julien Roulland cofondateur de la Maison du Surf de Biarritz
Sur les écrans de la Maison du Surf, on peut visionner des vieux reportages en noir et blanc qui ont immortalisé les premières séances de surf sur la plage de la Côte des Basques. "C'est un technicien de l'équipe du film Le Soleil se leve aussi, d'après un roman d'Hemingway, avec Ava Gardner et Errol Flynn, qui s'est fait spécialement livrer sa planche depuis la Californie pendant le long tournage du film qui était réalisé en Espagne. Quand les locaux l'ont vu glisser sur les vagues, ça a été la sensation ! Ensuite les Biarrots du cru ont essayé, puis d'autres, puis d'autres encore, et le surf est devenu un véritable phénomène de société, et une partie importante de l'âme de Biarritz".
Depuis ces temps héroïques, la plage est devenue le lieu incontournable pour apprendre à surfer, comme l'explique Julien, moniteur de surf. "Nous sommes une quinzaine d'écoles de surf aujourd'hui, et on propose des cours pour tous les niveaux. On a vraiment vu l'évolution depuis quelques années vers une pratique qui n'est plus réservée uniquement aux jeunes", assure-t-il. "Tout le monde peut surfer même si pour se lever de la planche chacun a un rythme qui lui est propre. Mais vous pouvez vous régaler après deux heures d'apprentissage même si au final, c'est toujours l'océan qui décide de vous offrir des belles vagues ou non".
Il n' y a pas que le surf dans la vie , il y a la plancha aussi !
Paul , patron de la Casa San Pedro - Port des Pecheurs
Si la glisse et la baignade dans les vagues sont les activités majeures qui rythment la vie des vacanciers durant les journées d'été, on peut aussi ajouter la visite de l'Aquarium. Une activité idéale pour les (rares) jours de pluie sur le Pays basque. Le shopping est également une discipline largement pratiquée le long des rues de la ville, dont la plupart sont "piétonnisées" en juillet et en août, avec de nombreuses boutiques qui proposent des produits 100% basques comme les espadrilles.
Le magasin Art Of Soule en est une illustration parfaite, comme le souligne Mathieu, un des deux cofondateurs de la marque biarrote. "Nos espadrilles sont fabriquées dans les règles de cet art ancestral à Mauléon, et nous avons essayé de les réinventer à notre façon. Notre magasin de Biarritz est notre tout premier, même si aujourd'hui, nous vendons dans le monde entier, y compris au Japon".
Mais impossible quand on évoque Biarritz de ne pas s'attarder sur la gastronomie qui, elle aussi, tient une grande place dans la vie quotidienne de la cité balnéaire, comme l'explique avec fierté, Paul qui dirige avec son frère jumeau Jean, la Casa Juan Pedro véritable institution gourmande située dans le magnifique port des Pécheurs.
"Nous sommes ici depuis 44 ans et on affiche complet quasiment tous les midis et tous les soirs. Il n'y a pas que le surf à Biarritz, il y a la plancha aussi ! Tous nos poissons viennent de la criée de Saint-Jean-de-Luz, et nous ne servons que des produits locaux, du jambon au fromage".
Chipirons, sardines, gambas,thon... La douce musique de la plancha berce, allèche les babines des estivants qui se pressent autour des petites tables avec leurs nappes à carreaux protégés du soleil par des grands parasols. "Un peu de poisson, un petit Txakoli (vin blanc espagnol à prononcer Tchacouli), et un petit dessert. "Que demander d'autre", se réjouissent Louise et Elias, jeunes mariés belges qui s'offrent une étape à Biarritz dans leur voyage de noce.
La Casa Juan Pedro est une des 65 "crampottes" de la ville. Ce sont à l'origine des petites cabanes de pêcheurs aux volets colorés toutes situées dans le port des Pécheurs. Chaque cabane correspond à un mouillage dans le port. Un quartier à visiter absolument entre les parfums des sardines grillées et le bruit des vagues sur les rochers.
La force de Biarritz est d'ailleurs aussi de pouvoir proposer une grande richesse de balades pédestres, dont notamment celle qui conduit sur plusieurs kilomètres au phare blanc et noir qui surplombe la ville en longeant d'abord tout le littoral. On passe sous des parois de pierre avant une ascension relativement facile. Quant au phare, il faut escalader 248 marches pour parvenir à son sommet.
Le sport pour digérer, avant pourquoi pas de s'offrir, pour finir la journée en beauté, un moment de fête en musique. Là encore, la cité ne manque pas d'adresses. Citons par exemple l'Olatua, bar à cocktails avec une vue directe sur l'océan, ou l'incontournable Blue Cargo qui offre lui aussi un panorama exceptionnel sur l'Atlantique sur fond de sets de Dj's.
D'ailleurs, ces derniers pourraient s'inspirer en guise d'ultime morceau de cette chanson de Luis Mariano. Le chanteur est enterré à quelques kilomètres de là dans le village d'Arcangues. En 1953, il fredonnait de sa voix chaude sur un rythme de cha-cha : "Biarritz, sous ton ciel enchanteur, j'ai connu le bonheur, j'ai caressé ton corps, sous ta robe de sable. Biarritz, je n'oublierai jamais ton merveilleux décor sous tes étoiles d'or".
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