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"L'écriture inclusive est parfois caricaturée", estime Margaux Collet
INVITÉE RTL - La responsable des études du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes défend ce modèle d'écriture qui fait débat.
Selon la méthode Montessori, les élèves de maternelle ne doivent pas être notés ni même évalués
Crédit : GILE MICHEL/SIPA
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L'écriture inclusive suscite un vif débat dans l'Éducation nationale et chez les élus. Le député Les Républicains Julien Aubert a ainsi demandé que cette nouvelle méthode, destinée à mettre sur un pied d'égalité les femmes et les hommes, soit interdite dans les manuels scolaires. Invitée de RTL, Margaux Collet défend ce modèle d'écriture et assure qu'"il ne s'agit pas de transformer la langue".
"L'écriture inclusive est parfois caricaturée. Alors qu'en fait, dans un
texte ou dans un discours, on ne peut pas tout accorder uniquement au masculin
et invisibiliser les femmes", estime la responsable des études du Haut conseil à
l'égalité entre les femmes et les hommes. "Les académiciens et les linguistes
ont effacé progressivement la place des femmes. La règle du masculin qui
l'emporte sur le féminin n'a pas toujours existé, elle a été instaurée au XVIIe
siècle. Tout cela a contribué à invisibiliser leur place dans l'Histoire",
ajoute-t-elle.
Concrètement, l'écriture inclusive permet de décliner les mots au masculin puis au féminin et au pluriel. Par exemple : Fier.ère.s. Il s'agit d'imposer
l'égalité de la représentation femme-homme dans le langage. "On n'est pas du
tout pour une police du langage, qui irait vérifier tous les écrits, assure
Margaux Collet. Mais c'est déjà prendre conscience de l'impact que peut avoir la
langue sur nos représentations. La langue française est politique dans les
valeurs qu'elle transmet."
