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L'armée française aurait-t-elle pu empêcher l'enlèvement d'Olivier Dubois ?

L'armée française aurait tenté d'utiliser l'ex-otage Olivier Dubois pour localiser un chef djihadiste au Sahel, selon plusieurs médias.

Olivier Dubois le 20 mars 2023
Olivier Dubois le 20 mars 2023
Crédit : SOULEYMANE AG ANARA / AFP
Julien Ricotta & AFP
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Après presque deux ans de détention, Olivier Dubois a été libéré en mars dernier. Le journaliste avait été kidnappé en avril 2021 dans le nord du Mali par un groupe djihadiste au Sahel, le GSIM, lié à Al-Qaïda. Mais une enquête publiée par plusieurs médias, dont Le Monde, RFI, TV5 Monde et Libération, jette le trouble sur le rôle de l'armée française dans cet enlèvement. Les militaires de l'opération Barkhane auraient ainsi tenté d'utiliser Olivier Dubois à son insu pour localiser un chef djihadiste, sans empêcher son enlèvement, selon des documents judiciaires français et maliens. 

L'armée française était informée du projet du journaliste français de rencontrer dans le nord-Mali un dirigeant djihadiste affilié à Al-Qaïda, via un fixeur servant d'indicateur aux armées. Les militaires ont envisagé d'utiliser cette prise de rendez-vous pour localiser cet émir avant de renoncer en raison des risques encourus. La force Barkhane n'aurait ensuite pas déployé les moyens adaptés pour empêcher l'enlèvement d'Olivier Dubois à Gao, où il devait rencontrer le chef djihadiste Abdallah Ag Albakaye. Le journaliste collaborait notamment avec le quotidien Libération et le magazine Le Point et vivait au Mali depuis 2015

Pas de commentaires de l'armée

Chargée d'enquêter en interne sur cette affaire, l'inspection générale des armées (IGA) a conclu fin 2021 qu'il n'y avait "pas eu de faute personnelle au sein de la force Barkhane" mais que "la sensibilité du sujet n'a pas fait l'objet d'une prise en compte à un niveau suffisant permettant de conduire (...) une action dissuasive à l'encontre du journaliste".

Le ministère français des Affaires étrangères a refusé tout commentaire "en raison de l'instruction judiciaire" en cours. L'état-major n'a quant à lui pas souhaité faire de commentaires. De source diplomatique, on rappelle qu'une "lettre rouge" (pour formellement déconseillé) avait été envoyée à Olivier Dubois la veille de son rapt pour le dissuader de faire ce voyage. Le journal Libération avait de son côté refusé le projet d'interview d'Olivier Dubois en raison des risques encourus.




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