A la une de l’heure du crime, la vie tragique et méconnue de Pauline Dubuisson, condamnée à perpétuité en 1953, pour un crime passionnel. Le samedi 17 mars 1951, Pauline Dubuisson, étudiante à la faculté de médecine de Lille, se rend rue de la Croix-Nivert à Paris, chez son ex-fiancé, Félix Bailly, lui aussi étudiant en médecine. Il avait décidé de rompre.
Elle dira qu’elle voulait se suicider sous ses yeux. A peine entrée dans l’appartement du jeune homme, elle tire sur lui trois coups de revolver. Il meurt sur le coup. Puis elle retourne l’arme contre elle. Mais le revolver s’enraye. Alors elle va dans la cuisine et arrache le tuyau de gaz. Mais les policiers, alertés par des voisins, arrivent très rapidement sur place et lui sauvent la vie.
Son avocat, M° René Floriot lui avait dit : "Le crime passionnel est le seul crime qui se pardonne". Pourtant, cette jeune femme de 26 ans a été condamnée à la prison à vie, après un procès qui ne lui laissait aucune chance d’obtenir des circonstances atténuantes.
Mon invité, l’écrivain Philippe Jaenada, fasciné par le personnage de Pauline, a mené l’enquête pour rétablir la vérité et tailler en pièces tous les mensonges qui ont été publiés sur ce qui demeure un des plus grands fait-divers de l’après-guerre.
Cinq ans après sa condamnation, celle que l'on surnommait "la ravageuse" est libérée pour bonne conduite. Pauline Dubuisson rentre alors dans l’anonymat en se faisant appeler Andrée. Mais en 1961, elle est rattrapée par son passé, avec le film du cinéaste Henri-Georges Clouzot, La vérité, qui s’inspire de son histoire. Brigitte Bardot y incarne une meurtrière machiavélique et égocentrique.
Pauline Dubuisson décide alors de quitter la France pour le Maroc en 1962. Elle trouve un poste d’interne à l’hôpital de Mogador (aujourd'hui Essaouira), puis tombe amoureuse d’un homme qui veut l’épouser.
Le destin semble enfin sourire à Pauline Dubuisson. Mais la fin de sa vie sera des plus tragiques…
Philippe Jaenada, écrivain, auteur du livre La petite femelle (Editions Julliard), paru le 24 août 2015.
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