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JO Paris 2024 : que vont devenir les voies olympiques ?

Pendant la durée des Jeux olympiques, plusieurs voies de circulation ont été réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux. La mairie de Paris souhaite maintenant qu'elles deviennent des voies de covoiturage. Explications.

Le périphérique parisien (illustration)

Crédit : THOMAS COEX / AFP

L'ANGLE ÉCO - Que vont devenir les voies olympiques de Paris 2024 ?

00:03:44

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Nathan Bocard - édité par Eléonore Aparicio

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Les Jeux olympiques de Paris ont été officiellement clos, dimanche 11 août, lors d'une cérémonie de clôture qui s'est déroulé entre le Stade de France et les Tuileries. Mais si les Jeux paralympiques démarrent le 28 août prochain, la question se pose d'ores et déjà : que va-t-il advenir des voies olympiques ? 

Ces portions de route en région parisienne réservées aux accrédités des Jeux, la Mairie de Paris souhaite en faire des voies réservées au covoiturage sur le périphérique. Un concept qui fleurit un peu partout en France. 

Dans plusieurs cas, c'est même le gouvernement qui a imposé la création de ces voies. L'objectif, c'est que sur des axes importants, on réserve l'une des voies aux véhicules partagés. Cela veut dire que pour avoir le droit d'y circuler, il faut qu'il y ait plus d'une personne à bord de votre voiture. 

Généralement, ces voies sont aussi ouvertes aux transports en commun, mais aussi aux véhicules de secours de police, voire aux taxis.

Quel est l'objectif ?

En imposant ses voies réservées au covoiturage, la Mairie de Paris espère lutter contre l'autosolisme, le fait d'être seul dans sa voiture. L'argument souvent avancé, c'est qu'un véhicule de plusieurs tonnes ne devrait pas servir à transporter une personne de quelques dizaines de kilos. Car plus les gens sont seuls dans leur voiture, plus on pollue, avec également un impact sur la qualité de l'air pour ceux qui vivent près des routes.

L'objectif est aussi de décongestionner le trafic, d'avoir moins de bouchons. C'est pour cela qu'en général, les voies réservées sont sur des axes très embouteillés. C'est aussi pour cela que ces restrictions ne s'imposent généralement qu'aux heures de pointe.

Un concept déjà implanté dans plusieurs villes de France

On retrouve d'ores et déjà des voies de covoiturage dans de nombreuses agglomérations. Strasbourg, Lille, Rennes, Nantes, Grenoble ou encore à Lyon. Il faut cependant garder en tête que ça ne concerne que de petites distances : au dernier décompte du ministère de l'Environnement, en fin d'année dernière, tout ça ne représentait que 52 km de voies de réservées au covoiturage dans tout le pays.

Pour ce qui est du contrôle, il y a plusieurs écoles. Dans certaines villes, on contrôle peu, voire pas du tout. À Mérignac, par exemple, près de Bordeaux, la métropole se base sur la bonne volonté des conducteurs. À Aubagne, près de Marseille, il y a un radar pédagogique. Quand des contrevenants sont flashés, ils reçoivent simplement un courrier pour leur expliquer leur faute.

Du côté de Strasbourg, toute la première phase du projet était aussi pédagogique, mais depuis un mois les premières amendes de 135 euros peuvent tomber.

Comment fonctionne la vérification ?

Pour vérifier qu'il y a plusieurs personnes à bord, il existe plusieurs solutions, soit des patrouilles aléatoires de police ou de gendarmerie, soit des radars avec différentes technologies. À Lyon, ils ont choisi d'installer des radars thermiques, qui détectent la chaleur à bord des voitures, c'est le choix qu'a fait Lyon. 

Avec parfois des petites incertitudes. "Il y a un vrai doute sur les gros chiens, c'est pour ça qu'on est dans une phase d'expérimentation avec le ministère de l'Intérieur pendant deux ans. Mais les gros chiens, on les voit et c'est un policier qui va verbaliser si l'image selon lui doit être verbalisée. Il va vérifier", explique Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la métropole en charge des déplacements.

À Paris, c'est un autre choix qui a été fait, un radar qui peut détecter les formes, à bord de la voiture. Là aussi, avant chaque verbalisation, l'image est quand même vérifiée par un policier.

Cependant, pour l'instant, le projet de transformer ces voies est au point mort. La mairie de Paris le pousse autant qu'elle le peut. Son objectif : c'est que 10% des utilisateurs du périphérique se mettent à covoiturer, pour débloquer un axe souvent embouteillé. Elle assure que, grâce aux JO, toutes les infrastructures sont là, c'est même l'État qui a mis la main à la poche. La balle est maintenant dans le camp de la préfecture de police. 

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