ÉDITO - "On va se débarrasser de nos préjugés" : Saporta défend les joueurs de jeux vidéo

Je dois confesser avoir beaucoup péché par méconnaissance des passionnés de jeux vidéo. Inculte et infatuée de ma personne, je les voyais hommes, très jeunes, dévorés par la passion du jeu, s’enfermant des nuits entières devant des écrans et saisissant fébrilement leurs manettes et autres joysticks, en ne se nourrissant que de chips et de sodas. 

Mea Culpa, je les imaginais végétant un peu intellectuellement et physiquement. Billevesées qui envahissaient mon âme ! Selon les résultats du baromètre annuel du jeu vidéo publié par le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, ces joueurs ne sont pas si jeunes que ça. Ils ont une petite quarantaine d’années quand même.

Ils ne sont pas si masculins que ça puisque 49 % des joueurs sont des joueuses et surtout, ils font tout bien. Ils vont davantage au cinéma, plus au théâtre, plus au concert, plus aux expos que nous autres losers de non-joueurs.

Fini la caricature

Ils sont loin de la caricature du joueur avachi dans son canapé puisque ces satanés joueurs sont aussi plus sportifs que nous autres, les non-joueurs. Et alors l’estocade, ils lisent plus que nous ! 71 % de lecteurs chez les joueurs.

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Que nous reste-t-il alors à nous autres les médiocres du jeu ? Notre petit ton sentencieux pour tancer les joueurs d’un "oui pendant que tu passes tes journées devant un écran, moi, je lis, je me cultive, je fais du sport", ça ne tient plus du tout.

On a l’air malin maintenant, nous autres les non-joueurs arrogants. Je vous propose qu’on fasse pour les jeux vidéo comme pour le reste : on va se débarrasser de nos préjugés, et je vais profiter du week-end pour rattraper mon retard abyssal.

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