Amoureux de Paris et de la vie de la capitale, Joann Sfar met en scène la ville lumière dans sa dernière bande dessinée Tu n'as rien à craindre de moi publiée aux éditions Rue de Sèvres. Il définit lui-même cet ouvrage comme l'"obsession d'un peintre pour la femme qu'il aime et obsession de Paris, car j'ai dessiné Paris dans cet album". Invité du Journal inattendu sur RTL, samedi 23 avril, le réalisateur dessinateur a aussi commenté l'actualité.
Le réalisateur de Gainsbourg, vie héroïque a notamment choisi de revenir sur le "Hijab Day", organisé par les étudiants de Sciences Po cette semaine pour répondre aux déclarations de Manuel Valls sur le voile à l'université. "Le fait que la même année Sciences Po ouvre un bureau du Front national et fasse une journée du voile, je me suis dit : 'voilà une école qui change'", explique le dessinateur.
Joann Sfar dénonce aussi "des réflexes qui sont très anglo-saxons" dans cette démarche et estime qu'"en France il y a plus une manière de débattre, de faire des témoignages". Il estime ainsi que cette "jeunesse favorisée ferait bien de faire attention aux messages envoie au pays" et estime que "quand on a la chance d'être a Sciences Po, on a une responsabilité".
Tout le monde se déteste davantage
Joann Sfar
Après un reportage sur ce "Hijab Day", le réalisateur du Chat du rabbin déplore l'ambiguïté de la manifestation. "Les jeunes femmes qui le portent aujourd'hui (le voile) vivent un cauchemar (...) mais il y a des endroits où les jeunes femmes qui ne veulent pas le porter vivent un enfer aussi", analyse Joann Sfar. Le dessinateur regrette aussi les propos du Premier ministre qui ont attisé la colère selon lui. "C'est très compliqué de respecter les sensibilités de chacune, de ne pas heurter. C'est pour cela qu'il faut faire attention à ce que l'on dit. Quand Manuel Valls dit : 'je vais interdire le voile à l'université', il sait très bien que la constitution l'interdit, donc il créé du conflit, on lui répond avec la journée du voile et à la fin, tout le monde se déteste davantage. Je ne sais pas les solutions, mais je suis sûr que ce n'est pas celles-là", estime-t-il.
Le réalisateur est aussi revenu sur la polémique du dernier festival de la bande dessinée d'Angoulême. Il s'était mobilisé avec d'autres dessinateurs, car aucune femme n'avait été retenue dans la sélection pour le Grand Prix du jury. "Ce n'est pas moi qui suis monté au créneau, c'est une association de dessinatrice et personne n'a remarqué. Les gens ont remarqué dès que Riad Sattouf a pris la parole. Donc même dans ce domaine quand les nanas prennent la parole, on ne les écoute pas. Donc il y a un problème", explique-t-il. Joann Sfar estime par ailleurs que ce festival de la bande dessinée est en bout de cycle. "Si c'était le seul problème d'Angoulême, j'ouvrirai le champagne (...) C'est le bordel", indique le dessinateur.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte