Depuis la mise en place de l'état d'urgence, trois mosquées ont été fermées. Elles sont soupçonnées d'être fréquentées par des personnes radicalisées. C'est dans ce contexte que plusieurs voix s'élèvent dans la sphère politique française pour mettre un terme aux financements étrangers des lieux de culte pour les musulmans. Ainsi, Nathalie Kosciusko-Morizet propose de taxer les produits halal afin de financer un "islam de France".
"Il y a des mesures simples à prendre. Vous avez un marché du halal, c'est 6 milliards d'euros par an. Pourquoi est-ce qu'on ne lève pas une taxe sur le marché du halal ?", a-t-elle ainsi proposé au micro de RTL, vendredi 4 décembre. La vice-présidente du parti Les Républicains estime qu'avec une taxe à 1%, il serait ainsi possible de récupérer 60 millions d'euros. Une somme qu'il faudrait verser selon elle dans la Fondation des œuvres de l'islam de France, un organisme créée par Dominique de Villepin qui "visait à lever des financements alternatifs aux financements étrangers", explique l'ex-ministre.
"À ce moment-là, vous pouvez avoir un financement national, assis sur une base légitime puisque ce sont des produits culturels halal, pour pouvoir financer un islam de France", justifie Nathalie Kosciusko-Morizet qui estime que cette taxe est une "solution concrète".