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INVITÉE RTL - Traité migratoire : la maire de Calais réagit à l'appel de Gérald Darmanin
Gérald Darmanin a appelé à la signature d'un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne, après le naufrage d'une embarcation de migrants dans la Manche. La maire de Calais, Natacha Bouchart, invitée sur RTL, partage cet avis, mais dénonce le manque de volonté des Britanniques.
Natacha Bouchart, maire de Calais et proche de Nicolas Sarkozy, s'est ralliée à Emmanuel Macron en février dernier.
Crédit : AFP
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C'est le naufrage le plus meurtrier de l'année ayant eu lieu dans la Manche. Ce mardi 3 septembre, un drame est survenu au large du cap Gris-Nez, causant la mort de 12 personnes, selon un bilan définitif. Arrivé sur place quelques heures après ce malheur, le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé à la signature d'un traité migratoire entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne. Invitée de RTL, la maire de Calais, Natacha Bouchart, commente cette déclaration.
"Cela fait 20 ans qu'on parle de ce sujet à l'échelle européenne", déplore Natacha Bouchart. Selon elle, "il faudrait effectivement ce traité", mais "les Britanniques doivent comprendre que rien ne changera s'ils ne révisent pas le droit du travail". La maire de Calais pointe en effet du doigt une réalité : les personnes qui risquent leur vie représentent "une main-d'œuvre bon marché" au Royaume-Uni, parlant même "d'esclavage".
Pour autant, Natacha Bouchart parle d'une certaine "hypocrisie" de la part de notre voisin d'outre-Manche, qui "ne cesse de nous donner des financements pour faire le 'sale boulot' sur le territoire de Calais, car ils n'ont pas le courage de changer leur réglementation".
La femme politique partage l'avis du ministre de l'Intérieur selon lequel "il faudrait à nouveau un traité à réviser", tout en précisant qu'il est impératif de "tordre le bras au Royaume-Uni pour permettre d'avoir une filière qui permette de pouvoir accueillir les migrants dans des conditions normales".
À l'heure actuelle, la coopération franco-anglaise se concentre essentiellement sur le volet sécuritaire, c'est-à-dire la lutte contre les réseaux de passeurs et le trafic d’êtres humains. Un dispositif donc remis en cause par Gérald Darmanin, lors de son déplacement à Boulogne-sur-Mer, le 3 septembre dernier.
