INVITÉE RTL - Permis de conduire : "Je n'ai pas envie que ma mère soit morte pour rien", confie la fille d'une femme fauchée par un octogénaire

Le conducteur l'a prise pour "un container". Jacqueline, 72 ans, a perdu la vie après avoir été percutée par une voiture alors qu'elle traversait la route sur un passage piéton tout près de chez elle, à Marseille. L'automobiliste au volant du véhicule était un homme de 86 ans. Floraine Jullian, fille de la victime, se bat désormais pour la fin du permis de conduire à vie au sein du collectif "Sauver des vies, c'est permis".

Invitée de RTL Matin, la jeune femme tient à rappeler que "conduire une voiture, ça peut comporter des risques. Et comme tout ce qui comporte des risques dans la vie, il faut vérifier qu'on est bien apte à le faire", a-t-elle soutenu. "Que ce soit pour le conducteur ou la conductrice qui peut se mettre en danger pour lui-même ou elle-même, mais aussi pour les autres qui n'ont pas demandé à être mis en danger, surtout quand ils traversent ce qu'on appelle un passage protégé", a-t-elle poursuivi.

"On doit tout faire pour sauver un maximum de vies"

Malgré l'accident, le conducteur responsable de la mort de Jacqueline détient toujours son permis de conduire. "Ça paraît dingue, surtout que j'ai découvert qu'il y avait énormément, énormément d'histoires similaires à la mienne", a déploré Floraine Jullian. "En juillet dernier, à Saint-Malo, un homme a renversé une personne. Son permis ne lui a pas été retiré. Trois semaines après, il a renversé une deuxième personne et c'est à ce moment-là qu'on lui a retiré son permis", a-t-elle détaillé. 

Les députés européens doivent se prononcer ce mercredi 28 février sur la fin éventuelle du permis à vie. Il s'agirait d'instaurer une visite médicale obligatoire à tous les citoyens européens tous les quinze ans, quel que soit leur âge, afin de vérifier la vue, l'ouïe et les réflexes. Une mesure qui existe déjà dans plusieurs pays de l'Union européenne et qui réjouit Floraine Jullian : "On doit tout faire pour sauver un maximum de vies". "Je n'ai pas envie que ma mère soit morte pour rien. Si on peut faire changer la loi pour protéger de futures mamans ou des enfants, c'est maintenant qu'il faut le faire, et on en a les moyens", a-t-elle conclu.

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