À la veille du premier tour des législatives, l'association Familles rurales lance un cri d'alarme sur le pouvoir d'achat et les dépenses énergétiques. Le cri d'alarme, c'est maintenant... Mais cela concerne une crainte pour l'hiver prochain, où nombre de Français ne pourront pas assumer la hausse du prix de l'énergie.
"Notre cri d'alarme est lié aux réglementations qui vont entrer en vigueur dès le 1er juillet et vont concerner 3 millions de personnes qui se chauffent au fioul", explique Nadia Ziane, directrice du département consommation à l'association Familles rurales. Elle a envoyé un courrier à la Première ministre Élisabeth Borne à ce sujet. Sans remettre en cause la fin aux énergies fossiles, Nadia Ziane regrette "un problème de temporalité avec l'explosion de l'inflation".
"Au lieu de dépenser entre 1.000 et 2.000 euros pour changer une chaudière au fioul, on va potentiellement avoir à dépenser jusqu'à 25.000 euros pour revoir tout son système de chauffage", cite-t-elle. Même s'il y a des aides du gouvernement, elle explique que "le reste à charge est de 38,6% en moyenne pour les catégories les plus précaires". L'association plaide alors pour un "zéro reste à charge".
En premier lieu, c'est le milieu rural qui va être visé par les nouvelles réglementations, car c'est là où se trouvent les passoires énergétiques, tout comme les énergies fossiles. "Mais cela concerne 66% des Français", insiste la directrice.
Selon elle, le gouvernement "met la charrue avant les bœufs" en s'attaquant à la fin des énergies fossiles alors que l'isolation des logements n'est pas évoquée. "Le problème c'est que 25% des travaux de rénovation entrepris ne servent à rien, il n'y a aucun gain énergétique", déplore Nadia Ziane. L'association réclame alors un plan "censé, logique et cohérent" s'attaquant "d'abord à la rénovation globale des passoires énergétiques".
De même, la directrice trouve que les aides mises en place par le gouvernement pour combattre l'inflation (bouclier tarifaire, chèque alimentaire...) sont "inéquitables". "Le fioul, pas concerné par le bouclier tarifaire, a pris 133% en un peu plus d'un an", assène Nadia Ziane. De même, elle juge que peu d'alternatives sont proposées : le gaz "dont la fin est programmée" ou le bois "qui va être concerné par un certain nombre de restrictions".
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