INVITÉ RTL - Salon de l'Agriculture : "On est contents que ça ne se soit pas passé comme d'habitude", réagit un responsable syndical

L'ouverture de la 60e édition du Salon de l'Agriculture, ce samedi 24 février, s'est faite dans le chaos. De violents débordements se sont produits à l'arrivée d'Emmanuel Macron et sa déambulation s'est avérée compliquée. Le chef de l'État a été forcé de se réfugier par moments dans une pièce sécurisée et était entouré d'un cordon de CRS.

Maxime Liévin, président des Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne, raconte cette folle journée au micro de RTL. "On avait un seul mot d'ordre, à savoir que la déambulation du président de la République ne se passe pas comme d'habitude parce qu'aujourd'hui, au niveau agricole, l'heure est grave. On voulait vraiment le sensibiliser à la cause, donc au moins, sur ce point-là, on a réussi, mais malheureusement pas dans un contexte de calme et de sérénité", a-t-il expliqué.

"Il y avait des personnes qui avaient envie d'en découdre, qui avaient le sang chaud hier. C'était pas forcément une volonté, mais en tout cas on voulait lui faire comprendre qu'il ne fallait qu'il commence à déambuler de bonne heure et on voulait absolument repousser l'ouverture du Salon (...) On est contents que ça ne se soit pas passé comme d'habitude", s'est-il également réjoui. Le président a fini par inaugurer le Salon comme prévu, mais avec 4h30 de retard.

Emmanuel Macron a par ailleurs dénoncé après les incidents une "politisation" de la colère agricole, pointé du doigt le Rassemblement national et le syndicat Coordination rurale, proche de l'extrême droite, dont les membres ont été particulièrement vocaux. Des slogans tels que "On est chez nous" et "Macron démission" ont été scandés. "On a surtout entendu La Marseillaise. Il y a plutôt eu un élan de patriotisme", soutient quant à lui Maxime Liévin. "Forcément, l'agriculture est politique, d'autant plus qu'on essaie d'en faire un enjeu national".