INVITÉ RTL - "S'il n'y a pas d'autorité dans les familles, c'est l'ouverture à la toute puissance de l'enfant", affirme Didier Pleux

Le psychothérapeute, auteur de "L’autorité éducative, une urgence" qui paraît le jeudi 2 mai aux éditions Odile Jacob, est opposé à la culture de "l'enfant roi". Et met en lumière les limites de l'éducation positive.

Didier Pleux était l'invité de RTL ce mercredi 1er mai 2024.

Crédit : RTL

AUTORITÉ - Didier Pleux, psychothérapeute, est l'invité de Yves Calvi

00:08:53

AUTORITÉ - Didier Pleux, psychothérapeute, est l'invité de Yves Calvi

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Ces dernières semaines, le gouvernement, par la voix de Gabriel Attal, ne cesse de brandir le mot "autorité". L'exécutif souhaite son retour partout, à la maison, comme à l'école. "L'autorité, ça s'apprend", assure Didier Pleux au micro de RTL.

Selon le psychologue clinicien et psychothérapeute, il faut aider les parents "à baisser dans l'émotionnel". Ces derniers ont peur "d'être violent", de prononcer des sanctions "un peu trop disproportionnées." "Un enfant a besoin d'être construit dans la frustration", poursuit-il. Le tout "sans tomber dans un autoritarisme".

Didier Pleux souligne ici les limites de l'éducation positive, s'oppose à la culture de 'l'enfant roi" et défend "l'autorité juste". "S'il n'y a pas d'autorité dans les familles, c'est l'ouverture à la toute puissance de l'enfant". Il ne faut donc "plus écouter les sirènes des dogmes psy", avoir du "bon sens" et surtout "renouer avec la bonne autorité", celle du "Je frustre, mais je t'aime".

L'autorité "doit se poursuivre à l'école"

L'auteur de référence sur l'éducation des enfants insiste sur l'instauration de "limites". "Il faut accepter le désamour, parce qu'on n'est pas là pour se faire aimer, mais pour élever. Malheureusement, toutes les lectures depuis 30 ans en psychologie de l'enfance vont dans le sens de : 'Attention, l'enfant est fragile'. Les parents sont paumés."

Pour Didier Pleux, si l'autorité "commence à la maison", celle-ci doit "continuer à l'école". "On a eu des pédagogies centrées sur l'élève, on parle même de pédagogie ludique. Je suis assez favorable à remettre des notes, au redoublement." Et d'ajouter : "Il ne peut pas y avoir d'autorité sans sanction. Quand on ne travaille pas à l'école, on ne passe pas à la classe supérieure. Et quand on ne fait rien, on a une mauvaise note." Pour lui, "tout ça est abandonné au profit du : 'Il faut lui [l'enfant, NDLR] apprendre à vivre'".

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