INVITÉ RTL - Rodéos urbains : "Des débiles qui mettent en danger des vies", dénonce Robin Reda après le drame de Vallauris

Rodéo tragique. Une fillette de sept ans a été très grièvement blessée jeudi soir à Vallauris (Alpes-Maritimes), violemment percutée sur un passage piéton par un homme de 19 ans qui faisait une roue arrière en remontant une file de voitures. La victime a été transportée à l'hôpital et plongée dans un coma artificiel, avec un pronostic vital "très engagé", a précisé le parquet de Grasse dans un communiqué. 

Un drame qui en rappelle d'autres. À Nanterre, deux femmes ont été également blessées jeudi après deux épisodes distincts de rodéo urbain. Est-ce un fléau ? "Dans de nombreuses villes en France, mais aussi dans des campagnes, on a vu ces phénomènes de rodéo motorisé. C'est-à-dire de débiles qui font des figures, des acrobaties et qui se réunissent pour faire du bruit, mettre le bazar et surtout mettre en danger des vies", explique au micro de RTL Robin Reda, qui a participé en 2021 à une mission d'évaluation de la loi contre les rodéos urbains.

Car derrière des roues arrières, "des vies sont en l'air", déplore le conseiller régional d'Île-de-France, ancien député Renaissance de l'Essonne et ex-maire de Juvisy. Et de poursuivre : "Dès 2018, on s'était saisi de ce sujet à l'Assemblée nationale pour créer un délit de rodéo motorisé qui n'existait pas dans le Code de la route. Et faire en sorte qu'il y ait davantage d'interceptions, de condamnations. C'est chose faite, même s'il y a encore malheureusement des drames."

"Idiotie individuelle"

Avec cette loi de 2018, l'auteur du délit risque une peine d'un an de prison et 15.000 euros d'amende (trois fois plus s'il a consommé de l'alcool ou pris des stupéfiants). Mais a-t-elle mis un coup de frein à ce phénomène ? Si cette loi "a permis des condamnations fermes" - "plus de 1.500 par an depuis la création de ce délit" - Robin Reda assure que ce n'est pas suffisant.

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Et d'ajouter : "Il faut continuer à travailler avec les maires, les polices nationales et municipales ainsi qu'avec les gendarmeries pour essayer d'éviter ces phénomènes" en "confisquant des motos, des véhicules" avant qu'ils ne servent "à faire des rodéos motorisés".

Le conseiller régional pointe aussi "les comportements de la route" qui relèvent "plus de l'imprudence ou de l'idiotie individuelle", ce qui a été "vraisemblablement le cas à Vallauris". Estimant que ce phénomène "n'est pas assez réprimé aujourd'hui".