INVITÉ RTL - "On s'est moqué de nous !" : la colère de Dominique Farrugia contre l'inaction politique sur le handicap

Emmanuel Macron avait promis en avril 2023 le remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2024. Dix-huit mois plus tard, aucune loi n'a été adoptée. Invité de RTL ce mardi 3 décembre, Dominique Farrugia dénonce cette promesse non tenue, soulignant que "le fauteuil roulant, ce sont nos jambes". Il critique l'absence de dialogue avec les personnes concernées.

Farrugia rappelle que le handicap a été plusieurs fois déclaré grande cause nationale, sans résultats concrets. La loi de 2005 sur l'accessibilité commence à peine à porter ses fruits. Lors du congrès des maires de France, il a constaté que les coupes budgétaires freinent les initiatives locales en matière de mobilité et d'inclusion.

Il déplore que les personnes handicapées ne puissent manifester efficacement pour leurs droits, contrairement à d'autres groupes. " On n'est ni les cheminots qui ont des vraies revendications, ni des personnels de grandes entreprises qui peuvent bloquer la France. On ne peut pas bloquer Paris avec des fauteuils roulants", dit-il. Il souligne aussi les difficultés de déplacement dans les grandes villes, nécessitant souvent un accompagnant.

Un fauteuil électrique peut coûter jusqu'à 50.000 euros, avec seulement 5.000 euros remboursés par l'assurance maladie. "Même avec une bonne mutuelle, c'est impossible de couvrir un tel coût", explique-t-il.

Colère et exaspération

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Farrugia exprime sa colère face à l'inaction politique : "J'en ai marre. Je suis exaspéré. On s'est moqué de nous ! Je pense que les 12 millions de Français touchés par le handicap sont exaspérés comme moi. Comment se faire entendre dans un pays en difficulté financière ?" Il critique une classe politique qui ne prend pas l'accessibilité au sérieux, affectant non seulement les personnes handicapées, mais aussi les parents avec poussettes et les personnes âgées.

Malgré les rappels à l'ordre du Conseil de l'Europe, la France tarde à agir. Farrugia évoque l'exemple d'autres pays européens où le handicap est mieux pris en compte. Il appelle ainsi à l'équité plutôt qu'à l'égalité. Les Jeux Paralympiques "était un joli moment d'espoir qui s'est éteint dès le 30 septembre", selon lui.

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