La guerre en Ukraine se poursuit et a des conséquences sur plusieurs productions, notamment celle du blé. La Russie et l'Ukraine assurent en effet 29% des exportations mondiales de blé. De graves perturbations de la production et des exportations risquent d'entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires qui sont déjà à un niveau record, selon le Programme alimentaire mondial.
Quel impact cette guerre en Ukraine va-t-elle avoir sur le quotidien des Français, sur nos besoins vitaux ? Des réponses ont été apportées par les invités de ce Journal Inattendu délocalisé au Salon de l'Agriculture : Édouard Bergeon, réalisateur et créateur de la chaîne aunomdelaterre.tv, Céline Imart, agricultrice et administratrice de l’interprofession des céréaliers et Éric Heyer, économiste et directeur à l’OFCE.
L’enjeu aujourd’hui pour la France face à la guerre en Ukraine c’est d’avoir l’arme alimentaire. Le réalisateur du film Au nom de la terre explique : "Au fur et à mesure que les Russes acquièrent des terres agricoles ils acquièrent le pouvoir de l’arme alimentaire. Le pouvoir de la faim est mondial. La Chine depuis plus d’un an fait des stocks, c’est Gargantua la Chine". Ce que Vladimir Poutine a aussi compris, et qu’il a mis en place depuis des années.
Alors aujourd’hui, en France, "il y a une réelle nécessité de reproduire à la maison, de relocaliser notre industrie". L’objectif c’est l’autosuffisance, et les moyens c’est l’innovation et l’éducation. Il faut redonner envie aux citoyens de manger français : "On a un bulletin de vote 3 fois par jour", rappelle Édouard Bergeon.
Concernant les préoccupations des consommateurs, Éric Heyer explique qu’on ne risque pas d’avoir une hausse de prix majeure ou une pénurie, en revanche, il va tout de même falloir aider certains foyers déjà mis en difficulté par la crise du coronavirus : "Oui pour un quoi qu’il en coûte, mais extrêmement bien ciblé. Il ne faut pas refaire un chèque de 100 euros à 38 millions de ménages mais il vaut mieux faire un chèque de 300 euros à 1 million de ménages. Ça coutera à peu près le même prix", assure l'économiste.
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