- 23m48s
3 min de lecture
Une victime de cyberharcèlement.
Crédit : FADEL SENNA / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Samara, une jeune fille de 13 ans, est sortie du coma après avoir été rouée de coups par plusieurs jeunes devant le collège Arthur-Rimbaud mardi 2 avril à Montpellier (Hérault). Ses camarades affirment qu'elle était victime de harcèlement en ligne venant d'un compte "ficha" ("affiché" en verlan). Ce genre de compte diffuse des photos et/ou vidéos malveillantes pour humilier une personne.
Dans une classe, "les garçons, généralement les auteurs, vont demander à tous les autres garçons d'envoyer des photos si possible à caractère sexuelle ou dénudées des filles", explique sur RTL Samuel Comblez, psychologue et directeur de l'association e-Enfance.
"Le numéro de téléphone, les coordonnées personnelles des filles" seront inscrits sur ce compte "ficha". "On va ensuite diffuser cette photo sur internet. Avec la diffusion virale des contenus, ces jeunes filles vont être harcelées, attaquées." Souvent, "elles ne savent même pas qu'elles sont affichées" et reçoivent "des messages, des coups de téléphone d'inconnus".
Le professionnel rappelle que le cyberharcèlement, qui se traduit "par une forte utilisation des réseaux sociaux", est "un problème du quotidien" chez les ados. Sans parler des jeux vidéo, une autre "porte d'entrée", parce que les jeunes sont aujourd'hui "très connectés".
Face au cyberharcèlement, à l'incitation à des violences, les réseaux sociaux ont des obligations. "Ils doivent agir à partir du moment où des messages, des signalements sont remontés." Par contre, "ils ne peuvent pas agir en amont et ne peuvent pas modérer de manière proactive", souligne Samuel Comblez.
Le professionnel regrette que les réseaux sociaux "ne réagissent pas toujours suffisamment vite, voire parfois ne réagissent pas" en ne supprimant pas les contenus ou en n'intervenant pas "en cas d'usurpation d'identité ou de piratage". Et estime que "les adolescents devraient être un public extrêmement protégé en raison de leur jeune âge. Ils sont plus vulnérables que les adultes (...) On peut regretter que les réseaux sociaux privilégient parfois leurs intérêts avant la protection de l'enfant".
La loi impose depuis juillet 2023 un âge minimum de 15 ans pour s'inscrire sur les réseaux sociaux. Un accord parental est donc obligatoire pour l'inscription de mineurs de 13 et 14 ans. Or, "ce n'est malheureusement pas respecté", déplore le psychologue.
Pire, selon une enquête d'e-Enfance, "67% des enfants de primaire sont inscrits sur les réseaux sociaux", rappelle-t-il. "Parfois les parents le savent, parfois non." Dans les deux cas, "il faut appeler à la raison parce qu'être inscrit avant 13 ans sur un réseau social représente des risques (...) Il peut y avoir du cyberharcèlement et plein d'autres pratiques auxquelles les enfants ne sont pas préparés".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte