Le rugby français a décidé de ne rien changer et de continuer avec Florian Grill après une campagne houleuse et marquée par des drames et des affaires judiciaires. Samedi 17 octobre, il a été réélu à son poste de président de la Fédération française de rugby (FFR) avec 67,22 % des voix et près de 85 % de participation des quelques 1.900 clubs français.
"Il y a énormément de choses à réformer dans le rugby français, énormément de chantiers assez pharaoniques", explique d'emblée Florian Grill au micro de RTL, mettant de côté toutes les tensions entre lui et Didier Codorniou, son adversaire. Parmi ses priorités, le patron du rugby français cite "les installations", "le rugby à VII", "les valeurs" et "l'éthique". "À nous de transformer cet essai et d'être à la hauteur de la confiance que nous font les clubs".
Outre le rugby à XV masculin, Florian Grill souhaite développer au maximum le rugby féminin. "On vise le cap des 100.000 licenciées", lance-t-il. Et pour ce faire, un programme est prévu "à la fois pour les installations", mais également pour donner davantage de visibilité. L'Elite 1, la première division, sera davantage médiatisée, poursuit le président. "Il y a besoin pour nos équipes de France pour faire grandir le rugby féminin qui va attirer beaucoup de supporters", assure-t-il.
Pour le rugby à VII, Florian Grill reconnaît une erreur : "On avait tendance à le développer avec l'équipe de France, en oubliant le développement par la base, c'est-à-dire les clubs." Mais il est déterminé à faire mieux. "On a demandé à toutes les ligues d'organiser des compétitions de rugby à VII, notamment pour les jeunes qui sont très demandeurs de cette pratique", soutient-il.
Autre défi qui attend Florian Grill lors des quatre prochaines années, et non des moindres : redorer l'image du rugby. "Il doit y avoir un avant et un après", lance-t-il, en faisant référence, notamment, à l'affaire d'Oscar Jégou et Hugo Auradou, accusés de viol aggravé en Argentine. Le président de la FFR souhaite donc lancer "un plan de performance renforcé" afin de dire "à nos joueurs de l'équipe de France que, lorsqu'on porte le coq, on a des droits mais aussi des devoirs, des responsabilités et on doit être à la hauteur de ça", souffle celui qui dit ne pas écarter les exclusions temporaires ou définitives de la sélection nationale, ainsi que les sanctions financières.
Concernant l'affaire Auradou-Jégou, Florian Grill se dit ferme et ne compte pas bouger de sa position. "Nous on a été très clairs : tant qu'il n'y a pas de non-lieu, l'éventualité d'un retour en équipe de France, qui dépend surtout des performances sportives, n'est pas faisable", a-t-il tranché.
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