Affaire Jegou-Auradou : la justice rejette un rapport médical sur la plaignante

À moins d'une semaine de l'audience où sera étudiée la demande de non-lieu concernant Hugo Auradou et Oscar Jegou, les avocats de la plaignante ont adressé un rapport médical au parquet, qui l'a rejeté.

Hugo Auradou et Oscar Jegou (droite).

Crédit : ANDRES LARROVERE / AFP

2 MINUTES POUR COMPRENDRE - Affaire Jegou-Auradou : ce qui attend les rugbymen à leur retour en France

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Les avocats de la femme qui accuse les deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou ont essuyé un nouveau revers, ce samedi 12 octobre. La justice argentine a, une nouvelle fois, rejeté une nouvelle expertise médicale présentée par l'accusation, a-t-on appris de source judiciaire.

Les avocats ont présenté au parquet de Mendoza (ouest) un document sur lequel témoigne un hématologue indépendant qui y déclare que la plaignante "ne souffrait pas" d'un trouble de la coagulation. Cette maladie a été invoquée par la défense des joueurs pour expliquer les ecchymoses retrouvées sur le corps de la plaignante. Cette dernière affirme que ces traces sont le résultat de violences infligées par les joueurs.

Le parquet a affirmé que cette déclaration de l'hématologue n'était "pas utile" et ne changeait pas le cours de l'affaire, selon le dossier.

Les avocats de la victime présumée ont également réclamé une suspension de l'audience. Mais le parquet l'a maintenue au vendredi 18 octobre. Il y sera étudiée la demande de non-lieu déposée par la défense des joueurs. Cependant, la décision sera peut-être annoncée plus tard.

Un non-lieu requis par le parquet

Le 4 octobre, le parquet de Mendoza s'est prononcé pour un non-lieu, c'est-à-dire le classement de l'affaire avant le procès, en complément d'une demande dans le même sens formulée plus tôt par la défense.

Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, sont inculpés de viol aggravé car commis en réunion pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un test-match contre l'Argentine.

Les deux joueurs affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties. Ils nient toute violence, alors que l'avocate de la plaignante a évoqué "une violence terrible" à l'égard de sa cliente, "sauvagement battue".

D'abord détenus puis placés en résidence surveillée, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à quitter l'Argentine dans l'attente de la fin de l'instruction. Ils ont regagné la France le 4 septembre, et ont repris depuis l'entraînement dans leurs clubs. Hugo Auradou a rejoué en championnat de Top 14, le 5 octobre avec Pau.

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