L'intelligence artificielle menace-t-elle l'environnement ?

Le patron d'OpenAI Sam Altman a récemment déclaré qu'il entendait lever 7.000 milliards de dollars, soit à peu près trois fois le PIB annuel de la France, afin de développer des puces plus performantes pour l'intelligence artificielle.  

"L'intelligence artificielle, c'est la technologie la plus profonde que l'humanité n'ait jamais développée", a récemment déclaré le patron de Google, Sundar Pichai. À croire que cet homme a oublié que l'électricité et l'eau courante ont fait quand même beaucoup plus pour nous. 

Il y a donc une forme de frénésie qui ne s'est jamais vraiment arrêtée. On ne peut pas dire qu'elle soit plus importante aujourd'hui qu'au moment où on a parlé de la 5G, au moment où on a parlé de la 4G ou encore au moment où on a parlé des premiers micro-ordinateurs. Elle continue juste.

Il faut rappeler qu'aujourd'hui, le système digital mondial émet entre 3 et 4% des émissions de gaz à effet de serre planétaires. À titre de comparaison, la France représente 1% des émissions mondiales. Le système digital pèse donc déjà plusieurs fois la France. 

La question de la priorité à faire considérablement grossir ce genre de système aujourd'hui se pose et plus précisément celle de l'affectation des moyens matériels tels que les ordinateurs, les réseaux de télécom. 

Intelligence artificielle ou eau courante ?

On va avoir besoin de bras, on va avoir besoin de cervelles pour avoir des logements plus performants, un système de transport transformé, une agriculture transformée, etc. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'investir toutes ces compétences et tous ces bras en priorité dans ce genre de choses ?

L'eau courante et l'électricité sont fondamentalement plus importantes pour l'humanité. Imaginez, par exemple, qu'on dise au patron de Google, puisque l'intelligence artificielle est le truc le plus important qu'on n'ait jamais fait, on vous donne ChatGPT, mais on vous supprime l'eau courante et l'électricité. 

À votre avis, combien de personnes choisissent l'intelligence artificielle plutôt que l'eau courante et l'électricité ? Il n'y en aura pas beaucoup. On est donc plutôt dans le registre du gadget. Il y a cependant quelques éléments qui ne sont pas des gadgets là-dedans ; comme le fait de reconnaître des tumeurs plus facilement. Mais globalement, on est quand même beaucoup dans le jeu vidéo, la réalité augmentée. 

À un moment, il serait sage de se poser et de se demander où est-ce qu'en tant que citoyens, on met les limites, plutôt que de se laisser guider par les centres de recherche de Google, d'Apple, de Nvidia ou d'autres géants de la tech qui, pour le moment, sont plutôt ceux qui décident pour nous.

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