INFO RTL - Éducation nationale : 1 collège sur 10 n'applique pas la réforme sur les groupes de besoin
Info RTL Alors que la ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet dévoile ce mardi 12 novembre les contours de la rentrée 2025 et l'extension des groupes de besoins à l'ensemble du collège, un établissement sur 10 n'applique déjà pas la réforme actuelle, selon une enquête du SNES-FSU dévoilée par RTL.
C'est l'une des mesures phare du "choc des savoirs" annoncée par Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale et poursuivie par Anne Genetet : la mise en place de groupes de niveaux, rebaptisés ensuite groupes de besoins. Concrètement, il s'agit de répartir les élèves en groupes, en fonction de leurs difficultés, pour les cours de maths et de français, en sixième et en cinquième. Dès la rentrée 2025, ils seront mis en place en quatrième et en troisième, mais seulement une heure par semaine et en alternance (une semaine Maths, une semaine Français).
Pourtant, la réforme en place en Sixième et en Cinquième depuis la rentrée de septembre 2024 n’est pas appliquée par l’intégralité des collèges.
10% des établissements ne l’ont pas mis en place, selon une enquête du SNES FSU, le premier syndicat des enseignants du Secondaire, révélée par RTL. Une étude déclarative à laquelle ont répondu plus de 1.750 personnes et réalisée avant le retour des vacances de la Toussaint, certains établissements prévoyant de mettre en place les groupes après ces congés.
Parmi les raisons évoquées par les répondants : des manques de personnels, de moyens ou tout simplement une opposition pure et dure à la réforme, pourtant en principe obligatoire.
Une mesure rejetée par une partie des enseignants, mais validée à 88% par les parents d'élèves.
Par ailleurs, l'enquête parle d'une dégradation des conditions de travail des professeurs de par la mise en place de cette réforme. Entre 66 et 76% des répondants travaillant dans un établissement où des groupes sont en place pointent du doigt une dégradation des emplois du temps des professeurs. Près de la moitié - 47 à 49% - estiment aussi que cela dégrade l'emploi du temps des élèves.
Si l'intersyndicale s'oppose à cette réforme, les parents d'élèves, eux, y semblent favorables. Selon un sondage Toluna Harris Interractive commandé par le ministère de l'Éducation nationale (réalisé entre le 31 octobre et le 4 novembre) et que RTL a pu consulter, 88% des parents d'élèves trouvent que la mise en place des groupes de besoin au collège est une bonne chose.
