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Hérault : depuis 9 ans, la protection d'un chêne bicentenaire paralyse la livraison d'une résidence neuve

Les défenseurs se mobilisent pour que le chemin qui passe à côté de l'arbre ne se transforme pas en accès à la résidence.

Le chêne de la discorde à Castelnau-le-Lez
Le chêne de la discorde à Castelnau-le-Lez
Crédit : Patrick Isson
Hérault : depuis 9 ans, la protection d'un chêne bicentenaire paralyse la livraison d'une résidence neuve
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Patrick Isson - édité par Guillaume Dosda

L'idée de goudronner ce chemin, et d'y faire passer des réseaux d'eau, d'électricité ou de gaz ne plaît pas à Christophe Ménichetti, porte-parole du collectif "Sauvons le Chêne", pour qui l'arbre serait en péril : "Ou bien il périclite, au pire il meurt. Bien sûr, il ne va pas mourir le lendemain du goudronnage. Mais dans 5, 10 ou 20 ans, il n'aura plus d'humidité, et dans 30 ans il sera mort".

"On nous dit 'le chêne va mourir', un chêne ce n'est pas idiot", rétorque le sénateur et ancien maire de Castelnau-le-Lez Jean-Pierre Grand. En l'occurrence, sur ce dossier, il est plus intelligent que les écologistes. Ses racines continueront à pousser". Ce sénateur fait l'objet d'une plainte de la part de l'association pour avoir déclaré après une manifestation : "Je n'ai jamais vu autant de glands sous un chêne".

Les procédures judiciaires se sont enchaînées, les manifestations également. Pour l'actuel maire, Frédéric Lafforgue, c'est le chemin initial qui doit être retenu, mais en faisant passer les réseaux au-dessus pour protéger l'arbre. "Protéger au maximum les racines du chêne, sur la voirie ne pas mettre de goudron et réduire au maximum la vitesse des véhicules pour donner accès à la résidence comme sur le permis de construire". Cette idée est rejetée par les défenseurs du chêne.

J'ai deux enfants en bas-âge et je m'inquiète

Justine Gouget, l'une des propriétaires dans la future résidence

Et cela a un impact sur Justine Gouget, l'une des propriétaires : "Cela veut dire qu'il faut payer notre logement actuel, plus un nouveau logement qui est vide, qui a ni eau, ni électricité, donc qui n'est pas un logement où l'on possiblement s'installer. Je ne pourrais pas garder mon logement actuel si j'ai celui-là à payer, donc je ne sais pas où on va vivre. J'ai deux enfants en bas-âge et je m'inquiète".

Patrick Ménéchetti et le collectif "Sauvons le chêne" entendent cette détresse des propriétaires mais ils proposent une autre solution plus onéreuse : celle de racheter un terrain, afin de réaliser un autre accès routier. Cette nouvelle voie présente un autre inconvénient, celui de retarder encore un peu plus l'ouverture de cette petite résidence. La métropole de Montpellier qui détient le pouvoir de décider, a choisi pour l'instant de rester silencieuse.

Justine et Marielle, privées de leur appartement terminé mais qui n’est pas raccordé aux réseaux
Justine et Marielle, privées de leur appartement terminé mais qui n’est pas raccordé aux réseaux
Crédit : Patrick Isson
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