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"Hausse significative" de l'usage des armes à feu par les policiers, selon l'IGPN

Cette hausse constatée au premier semestre 2017 par l'IGPN concerne particulièrement les tirs d'intimidation ou de sommation.

Un policier tenant une arme à feu à proximité de Notre-Dame-de-Paris
Un policier tenant une arme à feu à proximité de Notre-Dame-de-Paris
Crédit : bertrand GUAY / AFP
Paul Véronique & AFP
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La police fait de plus en plus usage de ses armes à feu. Au cours des six premiers mois de 2017, les déclarations d'usage de l'arme individuelle ont augmenté de 39,58% par rapport à 2016, en passant de 116 à 192. Des statistiques révélés le soir du 11 octobre 2017 par nos confrères de LCI

D'après l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), cette "hausse significative de l'usage des armes à feu" s'était déjà amorcée fin 2016. Neuf mois après l'adoption par le Parlement d'une loi assouplissant les règles de la légitime défense pour les policiers, le nombre de tirs en direction de personnes dangereuses "pour tuer ou blesser", reste stable d'une année sur l'autre, passant de 17 à 19.

Mais il n'en va pas de même pour les tirs d'intimidation ou de sommation, qui enregistrent "la plus forte progression", avec une hausse de 89,47% (de 2 à 19 tirs). "Dans la majorité des cas, ces tirs sont effectués alors que les policiers sont encerclés et pris à partie par des groupes d'individus menaçants, armés et de plus en plus souvent cagoulés", note l'IGPN.

Un nombre important de tirs accidentels

"Dans la plupart de ces situations, la légitime défense autoriserait les policiers à retourner leur arme en direction de leurs agresseurs. Ces tirs sont donc justifiés et justifiables et n'ont pas en l'état à être découragés", avance l'IGPN, selon qui, ils sont "révélateurs de la hausse des violences exercées contre les policiers".

Dans une autre note publiée en juillet, l'IGPN s'alarme du nombre "important" de tirs accidentels avec les nouvelles armes longues dont certaines équipent les unités de police primo-intervenantes depuis les attentats de 2015.

Au cours des six premiers mois de l'année, 19 tirs avec ces armes ont été répertoriés dont 18 sont accidentels. Pour 2016, "ce chiffre déjà élevé s'établissait à 65%", relève la police des polices. Ces déclarations de tirs par imprudence concernent essentiellement l'utilisation des fusils d'assaut G36 et pistolets mitrailleurs Beretta 12SD.

Risque pour les fonctionnaires

Selon l'IGPN, la cause de ces tirs accidentels s'explique "par un défaut de maîtrise d'armes plus complexes et plus encombrantes". Si l'IGPN relève que les 18 usages d'armes "n'ont heureusement pas fait de victime", il "convient aujourd'hui de prendre en compte un risque non-négligeable pour des fonctionnaires ou des usagers".

"Ces armes, nécessaires sur le plan opérationnel, exigent un niveau de compétence plus important et ne peuvent être remises en dotation qu'à des fonctionnaires, certes formés et habilités mais également entraînés et rompus à leur manipulation", souligne l'IGPN.

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