Guyane : pour Macron, le projet Montagne d'or n'est "pas au meilleur niveau"

L'exercice de débat d'Emmanuel Macron avec les élus des territoires a continué vendredi 1er février, avec cette fois-ci une (très) longue confrontation avec des maires d'Outre-Mer. Comme à son habitude depuis deux semaines, le chef de l'État a exhorté la soixantaine de personnes présentes à s'exprimer sur des sujets qui sont sans doute différents parfois de ceux remontés par les élus de métropole. 

Cela a donc été l'occasion d'évoquer le projet de mine d'or industrielle Montagne d'or en Guyane. Interrogé par le maire d'Apatou (Guyane), Paul Dolianki, sur la nécessité du projet et la nécessité d'une "exploitation raisonnée" de la ressource aurifère "qui aura des impacts positifs tant sur le marché du travail que sur l'aménagement du territoire", le chef de l'État a estimé qu'un tel projet doit "être au meilleur standard environnemental. À ce stade, le projet n'est "pas au meilleur niveau". 

Soutenu par le patronat, décrié par les écologistes

"On ne peut se permettre de lancer un projet qui ne répond aux standards environnementaux et les créations d'emploi sont incertaines. On n'y est pas !", a-t-il ajouté. Le projet "Montagne d'or", soutenu par le patronat local et une partie des élus, est conduit par un consortium réunissant le Russe Nordgold et le Canadien Columbus Gold et doit se développer à proximité de Saint-Laurent-du-Maroni. 

Il est combattu par les associations de défense de l'environnement et les organisations amérindiennes de Guyane. Un rapport commandé par le WWF France avait sévèrement critiqué en novembre le plus grand projet de mine d'or à ciel ouvert à l'étude en France, en remettant en cause les perspectives économiques espérées et l'impact environnemental sur l'écosystème local.