Alors que les tirs et les missiles pleuvent sur l'Ukraine depuis cinq jours, des éleveurs se mobilisent partout en France pour prêter main forte à leurs collègues ukrainiens. Une belle initiative pour aider les victimes de la guerre, dont font aussi partie les compagnons à quatre pattes.
Sophie est éleveuse de chiens à Monfaucon, dans le Périgord. Alors que les échanges avec ses confrères étrangers ont toujours été réguliers, il a été tout naturel pour elle qu'une "sorte d'échelle de solidarité" se mette en place. Celle-ci consiste à "rapatrier les animaux aux frontières françaises, moldaves, slovaques, hongroises ou encore roumaines", mais aussi à organiser "des placements temporaires chez des familles d'accueil".
Les éleveurs ont également appelé aux dons pour "la nourriture et le matériel pouvant aider à l'aménagement de vie d'urgence pour les chiens et chiots qui ne peuvent plus bénéficier des mêmes conditions de vie" qu'avant le conflit, détaille-t-elle.
Pour sortir les animaux de ce pays en guerre, les éleveurs utilisent les véhicules qui leur permettent habituellement de se rendre à des expositions. "Ils essayent de se rendre, comme pour les humains, aux frontières", rappelle Sophie, avant de poursuivre : "Ils sont attendus aux frontières par d'autres éleveurs, principalement roumains, hongrois et slovaques, qui assurent cette transition".
Ces éleveurs sont ensuite chargés de placer les animaux dans des familles d'accueil, pendant que les propriétaires repartent sur place pour aller chercher les autres. Faire le voyage en une fois "est faisable avec des chiens de petit gabarit, mais pour les gros c'est très limité, d'autant que le nombre est limité à certaines frontières, comme en Hongrie", précise l'éleveuse française.
"La principale préoccupation d'un éleveur est de mettre ses animaux à l'abri. Il faut aussi imaginer que les éleveurs ont souvent des portées ou des femelles gestantes, mais par temps de guerre, il n'y a plus de vétérinaires, plus rien, donc s'il y a un problème lors d'une mise bas, c'est à eux d'assumer les conséquences", ajoute Sophie, qui parle d'une situation "très stressante". "De toute façon, les animaux sont les laissés-pour-compte de la guerre, on comprend bien pourquoi, mais c'est tragique", conclut-elle.
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