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Grolar : quel est cet animal "hybride et superprédateur" qui intrigue les chercheurs ?

Cet ours hybride né de l’accouplement d’un ours polaire et d’un grizzly est connu des scientifiques depuis 2006. Une nouvelle étude a révélé que cette hybridation est directement liée au réchauffement climatique. Contrairement aux attentes initiales des découvreurs, cette espèce n'est pas adaptée à la survie.

Illustration ours polaire

Crédit : SOPHIE BONNEVILLE / AFP

Lilly San Juan Paoli

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 Avec ses pattes brunes, sa figure imposante et son pelage blanc ou brun, le grolar est un croisement entre l'ours polaire et le grizzli. Il a été observé pour la première fois en 1970 dans un parc zoologique.

En 2006, un animal au pelage étrange, abattu dans l'Arctique canadien, a attiré l'attention de nombreux scientifiques. Des analyses ADN ont confirmé qu'il s'agissait d'un grolar, faisant de lui le premier individu sauvage dont l'hybridation a été attestée.

D'après les chercheurs, ce croisement est le résultat d'une rencontre entre une ourse polaire, contrainte de quitter son habitat naturel à cause de la fonte des glaces accélérée, avec un grizzli, au nord-ouest du pays. 

Contrairement aux autres interespèces, les grolars, aussi appelés grolaires, grizzours ou "pizzly" en anglais, peuvent se reproduire entre eux. Cette découverte scientifique de la Chapman University, réalisée 10 ans après la découverte du grolaire sauvage, a grandement déconcerté les biologistes. 

Le grolar n'est pas adapté à son environnement

Comme le relate NewScientist, les scientifiques se sont interrogé sur la possibilité que cet animal soit le "prélude à l'émergence d'un nouveau superprédateur arctique". Peut-être, ont-ils espéré, que les grolars soient le "fruit d'une adaptation réussie face au chaos du changement climatique" ? 

Ce mystère, laissé sans réponse pendant plusieurs années, a maintenant été résolu grâce à de nouvelles technologies et recherches. Selon une étude publiée sur Polar Bears International en 2021, ces hybrides "donnent de très mauvais résultats en tant qu'ours bruns et ours polaires". Plusieurs modifications concernant leur physiologie, dentition ou même la couleur de leur pelage ne les "rendent pas adaptés à une vie terrestre ou marine". 

Pas de pattes "antidérapantes"

Ces animaux sont par exemple peu compatibles avec leur habitat en Antarctique, le "pizzly" n'ayant pas de pattes "antidérapantes" comme les autres ours polaires.

Par ailleurs, selon Slate, "ils ne sont pas non plus dotés des membres antérieurs et des épaules puissantes qui permettent aux grizzlis de chasser", ce qui risque d'affecter leur alimentation et santé générale. De plus, si ces grizzours continuent de se reproduire entre eux, ils pourraient entraîner la disparition complète des espèces d'origine.

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