C'est l'événement de ce mardi. Plusieurs secteurs, en particulier dans les transports, sont touchés par une grève générale ce 18 octobre, après avoir répondu à un appel de la CGT, déjà très engagée dans les grèves dans les raffineries depuis plusieurs semaines.
Face à cette grève générale, RTL a voulu s'intéresser à ceux qui ont répondu à l’appel de la CGT, pour connaître leurs revendications, leurs motivations. Et un premier constat s'impose : dans toute la France et dans plusieurs secteurs, les revendications sont souvent les mêmes.
C'est la question du salaire qui revient toujours en premier, notamment chez Sonia. Elle vit seule à Marseille, elle est agente territoriale spécialisée des écoles maternelles et elle fait ce constat : "Au bout de sept ans d'ancienneté, j'ai un salaire qui s'élève à 1.490 euros avec des primes pour 40h de travail par semaine", explique-t-elle au micro de RTL.
Le conflit chez Total et chez Exxon, elle l'a observé de près et ce qui l'a interpellé ce sont les réquisitions des grévistes par le gouvernement : "inacceptables pour elle" et c'est aussi ce qui l'a poussé à se mettre en grève ce mardi 18 octobre.
Durant cette journée de manifestation, elle croisera peut-être Cécile, employée des finances publiques depuis 24 ans. Elle gagne 2.500 euros par mois. Également militante CGT, elle dit ne plus avoir le choix. "On n'est jamais sûr de gagner quand on entend une grève, mais ce qui est sûr et certain, c'est que si on ne fait rien, rien ne changera. Si on laisse faire le gouvernement, on n'obtiendra jamais gain de cause. Malheureusement, aujourd'hui, le seul moyen que l'on a encore à notre disposition pour être entendu, c'est de faire grève, mais aussi de descendre dans la rue pour se faire entendre et qu'on est prêt à défendre nos intérêts", lance-t-elle.
Concrètement, les grévistes réclament de la considération et des augmentations aussi. Olivier, 45 ans, soutien de la CGT, travaille dans l'automobile chez Stellantis près de Valenciennes. Il gagne 1.650 euros net par mois et il espère gagner "400 euros nets" de plus par mois. "Ce serait assez pour qu'on puisse vivre décemment. Là, je pense que la seule solution, c'est la manifestation. Je serai dans les rues et j'exprimerai ma colère", dit-il.
Autre secteur, mais même revendication. Salima a aussi 45 ans, elle est cheminote à Melun en Seine-et-Marne et encartée chez Sud-Rail. "Là, ça commence vraiment à bien faire, parce que même s'il augmente de 3%, ça va me faire 30 euros par mois, ça va m'arranger en rien. On est tellement en retard que là pour rattraper, il faut qu'il nous fasse un coup de maître, avec, au moins 400 euros par mois. Je ne veux pas de primes que je vais cramer en un mois en me disant 'ça y est, je vais pouvoir mettre du gasoil et aller au travail', non je veux une vraie augmentation de salaire", explique-t-elle, agacée par sa situation.
Et c'est un peu ce sentiment qui revient chez tous les grévistes rencontrés : celui d'une urgence à augmenter les salaires face à une inflation galopante et un contexte de plus en plus délicat.