1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Grève des médecins libéraux, urgentistes, chirurgiens... à chacun sa revendication
3 min de lecture

Grève des médecins libéraux, urgentistes, chirurgiens... à chacun sa revendication

ÉCLAIRAGE - Depuis le 22 décembre, le monde médical est entré en grève avec en première ligne les médecins libéraux qui continuent de se faire entendre.

Un médecin portant un autocollant "en grève", lors d'une conférence de presse, le 23 décembre 2014, à Paris (illustration).
Un médecin portant un autocollant "en grève", lors d'une conférence de presse, le 23 décembre 2014, à Paris (illustration).
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Claire Gaveau
Claire Gaveau
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le monde médical est entré dans sa deuxième semaine de revendications. Si les médecins-urgentistes ont rapidement levé leur préavis de grève, imités par les institutions privées ce mardi, les médecins libéraux continuent de donner de la voix. Si le préavis prend fin le 31 décembre, celui-ci pourrait être reconduit en 2015. La réforme de santé de Marisol Touraine étant toujours vivement contestée.  

Les médecins libéraux restent vent debout

C'est le secteur médical le plus en vue dans cette grève. Les médecins généralistes ne décolèrent pas et ne baissent pas le pavillon depuis le début des revendications le lundi 22 décembre. En ligne de mire ? La remise en cause du tiers-payant généralisé. La réforme de santé entreprise par Marisol Touraine vise à développer une médecine "gratuite" pour les patients.

Point positif, cela pourrait développer une transparence plus importante autour des tarifs pratiqués (seuls 21,70€ sont remboursés), les médecins craignent surtout de nombreux retards de paiement de la part de la Sécurité sociale

SOS Médecins rejoint la grève

Une entreprise de démolition de la médecine libérale

Serge Smadja

Cela marquerait surtout la fin de la médecine libérale selon les professionnels. L'association SOS Médecins a d'ailleurs rejoint le mouvement lundi 29 décembre. Serge Smadja, le secrétaire général a vivement critiqué la réforme en cours et le manque de dialogue entre la ministre de la Santé et le monde médical. "Le projet de loi de santé va dans le mauvais sens. Il déconsidère la profession et c'est une entreprise de démolition de la médecine libérale", a-t-il dénoncé au micro de RTL

À lire aussi

Le tiers-payant généralisé est une des revendications, ainsi que les interventions entre minuit et six heures du matin. Les patients sont de plus en plus dirigés vers les urgences. Un dispositif qui coûte quatre fois plus cher que l'intervention d'un médecin. 

La grève des urgentistes limitée

Ils ont surpris tout le monde. 24 heures après le lancement de la grève, les médecins-urgentistes se sont désolidarisés avec la levée du préavis. L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) saluant un "accord historique".

Nous n'avons pas eu de progrès social depuis quatorze ans

Patrick Pelloux

L'accord en question ? Le temps de travail notamment. Les urgentistes avaient entamé une grève illimitée pour contester leurs conditions de travail et demander une semaine plafonnée à 48 heures (comme l'impose la législation européenne) mais aussi, la rémunération des heures supplémentaires au-delà de 39 heures de travail. "Même si on n'a pas tout obtenu, il nous semble que la reconnaissance du plancher de 39 heures et le déclenchement des heures supplémentaires à partir de ce plancher est un accord historique. Nous n'avons pas eu de progrès social depuis quatorze ans", avait déclaré Patrick Pelloux, président de l'Amuf. 

Le secteur privé, une grogne contenue

Après avoir réussi à limiter à 24 heures la