La perspective d'une interdiction du glyphosate est un très gros problème pour la SNCF. Pas question évidemment, pour des raison de sécurité, de laisser pousser des plantes ou des arbres sur les voies ou à côté. Aujourd'hui l'entreprise ferroviaire possède des trains désherbeurs qui, chaque nuit, circulent pour asperger le glyphosate sur les voies. Elle doit traiter 95.000 hectares soit l'équivalent de 1.700 exploitations agricoles. Depuis quelques années, pour moins polluer, elle essaie de réduire les doses. Grâce au GPS et à des capteurs, ses trains qui désherbent arrivent à mettre la juste dose d'herbicide, selon l'importance de la végétation. Pour empêcher les plantes de pousser, sont aussi installées sur certaines voies des bandes de textile. En dix ans, la quantité de glyphosate a été divisée par trois.
Pour s'en passer complètement, la solution serait comme pour les agriculteurs de désherber à la machine et de faucher. Mais une étude de la Fondation Concorde (un cabinet qui a essayé d'evaluer les impacts d'une interdiction du glyphosate) estime qu'un train faucheur devrait circuler à 6 kilomètres/heure, alors qu'un train qui repend du désherbant va à 60 kilomètres/heure. Cela poserait donc des problèmes de temps. Cela pourrait empêcher des trains de circuler la journée.
Aujourd'hui, désherber coûte à la SNCF 30 millions d'euros par an. Si le glyphosate était interdit, le coût passerait à 500 millions. La SNCF pense qu'il lui faut encore cinq ans encore pour trouver une solution. Elle a d'ailleurs lancé un appel : un grand concours auprès des étudiants français, ingénieurs et chercheurs. L'idée est d'imaginer des solutions écolos pour désherber les voies, avec 12.000 euros de gains (un drone, des tablettes et des voyages en train).
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