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Des "gilets jaunes" défilent à Paris le 26/01/2019.
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
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"Gueules cassées" en tête de cortège à Paris, hommages en province : l'acte 12 des "gilets jaunes" samedi 2 février mettra en avant les centaines de manifestants blessés, parfois gravement, depuis le début de la contestation, en réclamant la fin des "violences policières qui mutilent".
Malgré le lancement par le gouvernement du "grand débat" destiné à apaiser la contestation, de nouveaux rassemblements sont prévus samedi, mais pas seulement pour une hausse du pouvoir d'achat et d'autres revendications habituelles de la contestation. À Paris, les "gilets jaunes" appellent ainsi à une "marche blanche" dans le "calme" en hommage "aux blessés et aux mutilés victimes de la violence policière".
Des manifestants, qui ont perdu un œil touché par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), une main emportée par l'explosion de grenades lacrymogènes GLI-F4, ou ont été blessés par des projectiles de grenade de désencerclement DMP, y réclameront l'interdiction de ces trois armes. À Marseille, les "gilets jaunes" ont prévu en prélude au défilé sur le Vieux port, l'érection d'un "mur de la honte" en souvenir des 14 personnes mortes (11 en France, 3 en Belgique) en marge des manifestations depuis le début du mouvement le 17 novembre.
Des "gilets jaunes" se rassembleront également samedi à Nancy "contre les violences policières", et dimanche à Nantes en hommage aux blessés. À Valence (Drôme), où Emmanuel Macron s'était déplacé la semaine dernière, les autorités attendent jusqu'à 10.000 manifestants samedi après-midi.
Les manifestants, comme nombre de syndicats et d'associations, dénoncent un "usage disproportionné de la force" qui "mutile inutilement des gens à vie", pour de simples opérations de maintien de l'ordre au danger, selon eux, limité. Samedi dernier à la fin de la manifestation parisienne, une figure connue des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, a été gravement touché à l'oeil par un tir de LBD ou des éclats de grenade DMP, alors qu'il filmait le rassemblement.
Cette nouvelle blessure a nourri un débat de plus en plus vif à mesure qu'augmente le nombre de manifestants gravement blessés de samedi en samedi. Selon le collectif militant "Désarmons-les" et le journaliste indépendant David Dufresne, ils sont plus d'une centaine : des manifestants surtout, mais aussi des journalistes et passants. Une majorité a été victime de tirs de LBD, dont une vingtaine à l’œil, la plupart éborgnés, selon eux.
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