1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. "Fake news" : "Il est impossible de prouver que quelque chose qui n'existe pas, n'existe pas"
2 min de lecture

"Fake news" : "Il est impossible de prouver que quelque chose qui n'existe pas, n'existe pas"

INVITÉ RTL - Plusieurs membres de la communauté Rom ont été agressés depuis le début de la semaine en Île-de-France. Selon Thomas Huchon, journaliste spécialiste des "fake news", "le problème est la situation de défiance généralisée dans laquelle nous nous trouvons en France".

Thomas Huchon
Crédit : RTL
Fake news : "Il est impossible de prouver que quelque chose qui n'existe pas, n'existe pas"
00:05:26
Fake news : "Il est impossible de prouver que quelque chose qui n'existe pas, n'existe pas"
00:05:27
Yves Calvi - édité par Quentin Marchal
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Plusieurs Roms ont été pris à partie à la suite d'une rumeur sans fondement en Seine-Saint-Denis, ce lundi 25 mars. Des membres de cette communauté, accusés à tort d'enlèvement d'enfants, ont subi des expéditions punitives.

Devant ce fléau, les pouvoirs publics se sentent démunis face à la désinformation. Selon Thomas Huchon, journaliste spécialiste de "fake news" et réalisateur pour Spicee, retrouver l'origine même d'une "fake news" dépend du réseau social sur lequel on se trouve  : "Sur certains réseaux sociaux, il est plus facile de remonter jusqu'à l'auteur d'une 'fake news'. Sur Twitter par exemple, il est possible de remonter jusqu'à la première personne qui a utilisé une rumeur pour diffuser un mensonge. Ce sera plus difficile sur Facebook qui est moins transparent".

Il faut savoir qu'une "fake news" est un délit passible de 45.000 euros d'amende, voir même plus en cas de violences lourdes. "Cet exemple de déferlement et de violences contre la communauté Rom en France que l'on voit depuis quelques jours doit aussi faire écho à ce que l'on a vu il y a quelques jours en Nouvelle-Zélande. Ce moment où Internet devient le carburant du passage à l'acte violent", ajoute Thomas Huchon.

Le rôle des réseaux sociaux mis en cause

Le réalisateur pour Spicee, une plateforme de documentaires, estime que le problème des "fake news" est plus global avec une situation de "défiance généralisée" qui facilite leur diffusion. "Le problème est la situation de défiance généralisée dans laquelle nous nous trouvons. Une situation dans laquelle on ne fait ni confiance à la presse, aux institutions, à la police ou aux médecins et qui s'aggrave avec les 'fake news'. Il est impossible de prouver que quelque chose qui n'existe pas, n'existe pas. Il est donc impossible de prouver que des enlèvements d'enfants qui n'ont pas eu lieu, n'ont vraiment pas eu lieu", explique-t-il. 

À lire aussi

Deux semaines après l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui avait été diffusé en direct sur Facebook pendant 17 minutes, Thomas Huchon met en cause le rôle des dirigeants des réseaux sociaux : "Il y a un moment où il faut que l'on se pose vraiment la question de la complicité des réseaux sociaux. Ce n'est pas possible de considérer que de possibles actes de violences basés sur des mensonges soient possibles".

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte