Épreuve anticipée de maths au bac : pourquoi le niveau est-il alarmant ?

En déplacement au collège Pierre-de-Ronsard à L'Haÿ-les-Roses, la ministre de l'Éducation a présenté de nouvelles mesures, une semaine après les résultats décevants des évaluations du premier degré. Parmi ces nouvelles mesures, un important changement concerne les lycéens qui verront une épreuve anticipée de mathématiques au bac général et technologique instaurée en classe de Première à compter de juin 2026. 

En maths, la France ne fait clairement pas partie des meilleurs. Si on regarde le dernier classement PISA, le programme international pour le suivi des acquis publié l'an dernier, la France est 22ᵉ sur 80 en maths. Loin devant les pays asiatiques constituent toujours le podium de tête : Singapour, Macao, Taïwan. 

La France avait perdu 21 points en maths, plus que la moyenne des pays de l'OCDE. Autre donnée, la semaine dernière, on a eu les résultats des évaluations nationales et en Quatrième, les résultats sont considérés comme inquiétants.

Un problème de méthode ?

Quand on regarde les méthodes employées en Asie, on parle beaucoup de la méthode Singapour. Cette méthode consiste à placer l'enfant au centre de l'apprentissage en tenant compte du plaisir qu'il a à jouer avec les nombres et les formes. 

Cette méthode est souvent prônée. En 2018 déjà sur RTL, l'un des pionniers de cette méthode Singapour en France expliquait qu'à Singapour, les professeurs reçoivent 400 heures de maths en formation initiale, contre 80 chez nous. Autre problème : celui du recrutement des profs. Les maths font partie des matières les plus touchées pour trouver des candidats au concours.

Une nouvelle épreuve peut-elle améliorer le niveau ?

Actuellement, sauf à choisir cette spécialité, il n'y a pas d'épreuve de maths au bac. Donc cela va obliger ceux qui ne veulent pas se tourner vers la spécialité maths à ne pas délaisser cette matière. L'idée, c'est ainsi d'évaluer les performances de tous les élèves et d'élever le niveau. 

Par extension, cela devrait permettre de ne pas creuser les écarts filles-garçons, car c'est toujours une réalité, les filles restent moins performantes que les garçons en maths et se tournent ensuite moins vers des études scientifiques.