En politique, pourquoi dit-on gauche et droite ?

REPLAY - La France est marquée par le fameux clivage droite-gauche depuis le XVIIIe siècle, une division initialement marquée entre républicains et monarchistes.

L'Assemblée nationale, le 15 juillet 2015

Crédit : AFP

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Par tradition on classe à gauche les progressistes, partisans de l'égalité sociale, et à droite les conservateurs, défenseurs de la liberté économique. Or, pendant plus d'un siècle, l'opposition s'est surtout faite entre monarchistes et républicains.

À la fin de l'Ancien Régime, les députés du tiers-état rejettent la division de la société en trois ordres. Et ils se proclament Assemblée nationale, abolissent la féodalité et s'attellent à écrire une Constitution pour limiter le pouvoir du roi.

Une raison pratique

Le 11 septembre 1789, les députés se réunissent pour délibérer du droit de veto accordé au Roi. Ce débat divise les Parlementaires. Au moment du vote, pour faciliter le décompte des voix, les députés se divisent en deux groupes. Ceux qui veulent un droit de veto relatif du Roi se placent à gauche du président, et ceux qui défendent un droit de veto absolu à droite.

Ce jour-là, la gauche l'emporte largement. Cette répartition entre droite et gauche devient vite l'usage établi, un clivage entre une droite conservatrice et une gauche réformiste qui rythme encore aujourd'hui notre vie politique.

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