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Emploi : General Electric, ou l'enfer des promesses non tenues

ÉDITO - Le géant américain General Electric s'était engagé à créer un millier d'emplois en France en faisant l'acquisition, il y a quatre ans, de la branche énergie d'Alstom. On est loin du compte. Un scandale ?

La devanture d'une usine General Electrics, à Belfort, en France, le 8 décembre 2011.
Crédit : AFP / SEBASTIEN BOZON
Emploi : General Electric, ou l'enfer des promesses non tenues
00:03:58
Lenglet-Co du 15 juin 2018
00:03:35
François Lenglet & Loïc Farge
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Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. Surtout quand elles n'ont pas grand sens. L'idée de s'engager à un nombre précis d'emplois à créer est un peu saugrenue. L'emploi, ça dépend de l'activité, des perspectives, de la marge. C'est par définition imprévisible.

L'Américain General Electric s'était engagé à créer mille emplois d'ici la fin 2018, au moment où il a racheté la division énergie du français Alstom. Et il n'en a fait, à ce jour, qu'un tiers. Ce qui est inquiétant dans la situation d'Alstom, ça n'est pas cela. Ce qui m'inquiète, c'est la situation de toute la branche énergie d'Alstom, avec non pas les emplois à créer mais les emplois existants.

Certes, General Electric a tenu ses autres promesses. Et en particulier la création de centres d'expertise mondiale en France, ce qui était un engagement beaucoup plus important que les créations d'emplois.

Un changement de stratégie

Mais depuis le rachat par GE, qui était intervenu en 2014, l'Américain a changé, de patron et de stratégie. Au point que le nouveau boss de l’entreprise a jugé "très décevantes" les performances d'Alstom. Il a, par ailleurs, annoncé un considérable plan de cessions d’actifs et de réduction de personnel, justement dans la branche énergie.


Pourquoi remet-il en cause les choix de son prédécesseur ? Il y a deux raisons. D'abord GE, après avoir été la star de l'économie américaine, va mal. Le nouveau dirigeant veut rationaliser le portefeuille d’activités qui était très diversifié.

Ensuite, les métiers traditionnels de la production d’énergie - Alstom fabrique notamment des turbines, pour produire de l’électricité -  vont mal, bouleversés par la révolution des renouvelables.

Une cote mal taillé

Souvenez-vous que la vente avait fait débat à l'époque. C'est Emmanuel Macron qui l'avait autorisée, en novembre 2014, alors qu'il était ministre de l'Économie, et après de longue négociations. Arnaud Montebourg, ministre lui aussi à Bercy, préconisait une solution européenne plutôt qu'américaine. Solution dont le management d'Alstom ne voulait pas.

On a fini par faire une cote mal taillée, en acceptant la solution préconisée par le management, mais en l'assortissant de conditions et d'engagements.

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