Emmanuel Macron a solennellement promis hier à la tribune du Congrès, dans les fastes de Versailles, de répondre à "l'impatience" des Français par un "changement profond", symbolisé par une multitude de réformes institutionnelles comme la "réduction d'un tiers" du nombre de parlementaires ou l'introduction d'une "dose de proportionnelle".
"Ce qui nous est demandé par le peuple, c'est de renouer avec l'esprit de conquête (...) pour le réconcilier avec lui-même", une "véritable révolution", a lancé le chef de l'État.
Quant à sa décision de devancer de 24 heures la déclaration de politique générale de son Premier ministre Édouard Philippe, elle obéissait à une "nécessité", a-t-il répondu à ceux qui lui reprochaient une "dérive monarchique".
"Le président de la République doit fixer le sens du quinquennat. Il revient au Premier ministre qui dirige l'action du gouvernement de lui donner corps", a-t-il résumé.
Une "interminable pluie de truismes", a raillé Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a suivi à distance ce discours, qu'il a boycotté. Un "sermon de télévangéliste" au "flou lyrique", a renchéri Marine Le Pen (FN).
Le Congrès lui-même a réservé de timides et rares applaudissements à ce qui se voulait une sorte de discours sur l'état de l'Union à l'américaine.
Sur le fond, Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne. À commencer par la baisse du nombre de parlementaires à l'Assemblée et au Sénat, et du nombre de membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Confirmée aussi l'introduction d'une "dose de proportionnelle" qui doit, selon lui, permettre à "toutes les sensibilités" d'être "justement représentées" au Parlement, mais dont les modalités restent à préciser tout comme celles de la limitation "dans le temps" des mandats parlementaires, pas plus de trois s'il s'en tient à son programme.
Pour "renforcer" le Parlement, il s'agit également de "mettre un terme à la prolifération législative" et de soumettre les "textes importants", comme les futures lois sur le dialogue social ou le terrorisme, à une "évaluation", deux ans après leur mise en oeuvre.
Le chef de l'État entend mener ces transformations au pas de charge pour qu'elles soient "parachevées d'ici un an". À cette fin, elles seront soumises "au vote du Parlement" mais, "si cela est nécessaire, je recourrai au vote de nos concitoyens par voie de référendum", a-t-il prévenu.
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