"On ne peut pas s'improviser enseignant". Audrey était opératrice de saisie à Paris avant de décider de devenir professeur des écoles. Au micro de RTL, elle explique la formation qu'elle a reçu. Audrey, comme les autres contractuels a donc passé le CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles).
Le vacataire de l’Éducation nationale peut être comparé à l’intérimaire du secteur privé. Ainsi, il est engagé par un chef d’établissement pour effectuer des missions ponctuelles. Cela peut être, par exemple, pour remplacer un enseignant titulaire en arrêt maladie. En revanche, le contractuel est recruté en contrat de travail à durée déterminée pour une année scolaire. Dès que le contractuel a exercé en contrat à durée déterminée pendant une durée de 6 ans, un contrat à durée indéterminée doit lui être proposé.
Audrey explique au micro de RTL ce mardi 30 août que sa formation a duré un an. "On était deux jours en formation et deux jours en classe. On avait un tuteur qui venait nous voir tous les mois pour voir comment on gérait notre classe et comment on faisait nos apprentissages. Et on faisait un point régulièrement tous les mois", détaille-t-elle.
Une formation de quatre jours est trop courte selon elle. "Je vais faire ma 6ème rentrée dans une classe de CE2. Déjà, tous les ans c'est différent. Et ensuite, on en apprend tous les jours dans ce métier", s'exclame-t-elle.
Invité au micro de RTL ce mardi 30 août, le ministre de l'Éducation a essayé de calmer les tensions. En effet, "on ne devient pas professeur en quatre jours" concède Pap Ndiaye. "Nous formons les enseignants contractuels, il n’y a pas que quatre jours, nous les suivons tout au long de l’année", a-t-il répété à plusieurs reprises.
Il a aussi précisé que "la grande majorité des enseignants contractuels a déjà enseigné l’année dernière, plus de 80% d’entre eux. Le volume d’enseignants contractuels demeure faible, il est un peu plus élevé dans certaines disciplines".
"Nous avons des différences de recrutement qui sont liées à la perte d’attractivité du métier d'enseignant". Cependant, Pap Ndiaye assure que "cette rentrée sera comparable à celle de l’année dernière avec un faible pourcentage d'enseignants contractuels et un professeur devant chaque classe".
Les profils de ces personnes censées remplacer les professeurs manquants à la rentrée sont assez variés. Si certains ont loupé le concours pour devenir enseignant titulaire, d'autres viennent de secteurs bien différents.
"Au détour d'une conversation avec des amis, j'ai appris que l'État recrutait des gens juste avec un bac+3. J'étais en recherche de sens dans mon travail, j'ai voulu tester cette nouvelle opportunité", explique Arnaud, ancien directeur commercial au micro de RTL ce vendredi 26 août.
Les syndicats d'enseignants s'inquiètent pour les élèves face à ces contractuels, seulement formés quatre jours. Une solution devait être trouvée pour combler ces 4.000 trous dans les plannings à la rentrée. Face à ces inquiétudes, les contractuels se défendent. "Nous sommes là pour les bonnes raisons, nous sommes motivés et je pense qu'il faut nous faire confiance sans juger au premier abord", assure Romane, présente à la formation et recalée au Capes, le concours pour devenir enseignant titulaire.
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