2 min de lecture
Kamala Harris s'exprime lors d'un meeting de campagne à l'Enmarket Arena le 29 août 2024, au cours d'une tournée en bus de deux jour en Géorgie.
Crédit : SAUL LOEB / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Si la démocrate Kamala Harris devenait la première femme présidente des États-Unis à l'issue du vote de ce 5 novembre, que cela signifierait-il pour l'Europe ? Soyons clairs, Trump, de toute évidence, est le pire candidat pour nous. Mais nous serions bien naïfs de croire qu'avec Kamala Harris, ce serait le paradis, le bonheur rangé dans une armoire et qu'on pourrait retomber dans cette béatitude cotonneuse, se rendormir pour 4 ans.
Harris ne sera pas Trump, mais elle défendra les intérêts de l'Amérique, qui ne sont pas toujours les nôtres. Alors sur l'Ukraine, sur l'OTAN, sur le protectionnisme, ce sera une version plus civilisée, polie, mais quand même, et l'Europe serait folle de ne pas s'en rendre compte.
Sur l'Ukraine, Kamala Harris a déjà affirmé son soutien à plusieurs reprises. Mais attention, à Washington, pas grand monde n'évoque aujourd'hui une victoire totale de l'Ukraine. Même chez les démocrates, on envisage plus ou moins un deal à plus ou moins long terme.
D'ailleurs, l'aide américaine n'est pas illimitée et ça génère quelques frustrations à Kiev. De ce point de vie, Kamala Harris est dans la ligne de Biden, peut-être même un brin. En tout cas, ça veut dire que si l'Europe veut vraiment mettre en échec Poutine et prévenir d'autres coups de force ou tentatives de déstabilisation, il faudra qu'elle se prenne enfin en main. C'est une question de temps.
Kamala Harris pourrait donc se désengager de la sécurité, nous lâcher en quelque sorte. Souvenez-vous, Obama avait annoncé en grande pompe un pivot vers l'Asie, il proclamait que l'avenir du monde se jouait entre Los Angeles et Delhi. Ce n'est pas absurde d'ailleurs, parce que c'est là que se trouve la croissance économique et le vrai rival de l'Amérique qui est la Chine.
Et ça corrobore d'ailleurs ce que disait le rapport Draghi il y a quelques mois : l'Europe est décrochée et l'Europe est en train de devenir périphérique dans la vision américaine et Harris ne fait pas exception là-dedans, il va falloir le réaliser.
Enfin, qu'a fait Joe Biden ? Regardez le fameux Inflation Reduction Act, IRA pour les intimes, des subventions massives à des secteurs choisis. C'est aussi du protectionnisme un peu camouflé, enrobé avec un beau ruban. Mais quand même, qu'on n'attende pas de Kamala Harris, qui n'est pas différente de Biden sur ce point, qu'elle soit un partenaire coulant. L'Europe doit se réveiller. Même les gentils dans ce monde ne sont pas si gentils.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte