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ÉDITO - Convention citoyenne sur les temps scolaires : "Une usine à gaz dont on n'appliquera pas les conclusions", dénonce Isabelle Saporta

Dans sa chronique du lundi 5 mai, Isabelle Saporta revient sur la proposition d'Emmanuel Macron qui compte sur une convention citoyenne pour s'attaquer aux temps de vacances et aux horaires scolaires.

Une classe d'école (illustration).
Crédit : Thierry Zoccolan / AFP
ÉCOLE - La convention citoyenne, "une usine à gaz dont on n'appliquera pas les conclusions"
00:02:26
Isabelle Saporta
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 Emmanuel Macron qui lance une convention citoyenne sur les temps de l'enfance. Voilà le grand retour de l'écran de fumée, ou plutôt de l'excellente idée participative et citoyenne sur des sujets complexes que l'on transforme en usine à gaz. Usine à gaz dont on sait pertinemment qu'on n'appliquera aucune des conclusions. En tout cas, pour le climat, ça s'est passé comme ça. 

Donc, après le climat, la fin de vie, voici le temps de l'enfant pour, selon M. le Président, "faire en sorte que l'organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages et qu'un équilibre soit trouvé pour faciliter la vie des familles". Autant dire que le président va revenir sur sa marotte, raccourcir les vacances d'été alors qu'elles sont déjà dans la moyenne basse du reste de l'Europe. Et puis comme en réalité, c'est quasi infaisable parce que l'industrie du tourisme est contre, que les professeurs sont contre et que les collectivités ne sauraient pas s'en dépatouiller, refourguons cette mission impossible à nos chers citoyens.

De quoi doit-on débattre ? Gloser encore sur les vacances prétendument trop longues des profs ? Et en profiter pour sous-entendre que ce sont des fainéants ? Bonne idée vraiment de leur taper dessus alors qu'on n'arrive déjà plus à en recruter. On en parle des 3.000 postes de profs non pourvus l'an passé ? Si on œuvrait plutôt à la revalorisation de ce métier. Puis arrêtons de faire semblant de débattre et faisons.

On a un pays au bord du gouffre avec un ascenseur social qui ne fonctionne plus, des conflits entre les communautés qui rendent le métier d'enseignement quasi impossible et un gouvernement qui est couvert de dettes. Mais comme on n'a pas le début d'une idée pour remédier à tout ça, on instrumentalise la démocratie directe pour gagner du temps. Attention, il n'y a pas que le président qui joue à ça. Le Premier ministre s'en donne aussi à cœur joie en nous promettant par exemple un référendum pour qu'on ait bien conscience que nos finances vont dans le mur, on le sait, merci. La seule chose qui soit certaine dans ce pétrin, c'est qu'aucun de ces problèmes majeurs ne sera résolu. En revanche, ces subterfuges devraient permettre au président et peut-être au Premier ministre de tenir jusqu'en 2026 sans faire grand-chose. 

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