Écologie : la tendance de la seconde main gagne le secteur de la construction

On connaît beaucoup la seconde main pour les vêtements ou pour les meubles. La tendance se développe aussi dans le bricolage et la construction. Des secteurs qui font partie de ceux qui produisent le plus de déchets par an. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la question.

Fini le réflexe grande surface du bricolage, Leroy Merlin, Bricomarché, Castorama ou autres. Madjid n'y va presque plus, seulement pour des petits achats qu'il ne trouve pas ailleurs. Ailleurs, c'est notamment à Villeurbanne, dans le magasin associatif Minéka qui propose, en seconde main, tout le matériel de bricolage et de chantier. 

Dehors, on voit des éviers, des portails, des tuiles, des briques de béton. À l'intérieur, tout ce qu'il faut en électricité, plomberie et menuiserie, Madjid est aux anges. "J'ai trouvé cette solution qui était plutôt assez intéressante. Ça me fait un stock quasi illimité ici", explique-t-il. 

"Là, j'ai trouvé des bardages en fibrociment assez rares chez les grandes surfaces. J'ai un projet d'aménager un escalier extérieur", ajoute-t-il.

Un changement de mode de consommation

Derrière ces projets, il y a une volonté de changer son mode de consommation. Même sur le bricolage, on peut acheter autre chose que du neuf.

"Globalement, je pense que la planète, elle est au bout. On cesse de créer des matériaux avec des ressources énergétiques importantes. Quand on trouve des matériaux de qualité dans ces magasins-là, c'est bien de les réutiliser. C'est très flatteur de valoriser un matériau qui a été délaissé. Je pense que l'idée, elle est jolie", déclare le bricoleur. 

Le seul inconvénient pour ce bricoleur, c'est qu'il faut aller assez vite et passer souvent ici au magasin Minéka parce que les bonnes affaires de bricolage partent assez vite. 

C'est Joanne Boachon qui a eu cette idée avec un autre co-fondateur de cette association. Joanne est architecte et c'est le gaspillage qu'elle a vu sur des chantiers qui l'a poussé à ouvrir ce magasin de seconde main du bricolage. 

"C'est en constatant sur plusieurs projets sur lesquels j'ai travaillé qu'il y avait beaucoup de gaspillage", explique-t-elle. "Le secteur de la construction aujourd'hui, on déconstruit beaucoup, on réhabilite et en fait, il y a encore énormément de matériaux, de produits, des portes, des fenêtres, des éviers, du parquet qui peuvent encore servir".

Ce qui attire aussi, ce sont les prix. Beaucoup, beaucoup moins chers que dans les grandes surfaces de bricolage.

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