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"Au bout d'un an, le corps est transformé en humus" : qu'est-ce que l'humusation, cet enterrement vert moins nocif pour l'environnement ?
L'objectif de l'humusation est d'accompagner la décomposition du corps du défunt afin de réduire la pollution qui accompagne souvent les enterrements. Le gouvernement est encore opposé à ce type de sépulture.
Le cimetière du Père Lachaise à Paris (illustration)
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Si de nombreuses tombes seront fleuries tout au long du week-end de la Toussaint, la question de l'impact écologique des funérailles interroge de plus en plus. Une crémation génère autant de CO2 qu'un trajet de 1.100 kilomètres en voiture, c'est à peine moins pour une inhumation qui contamine les sols et les nappes phréatiques. Mais il existe plusieurs solutions pour faire des enterrements verts.
C'est le cas par exemple de l'humusation. Il s'agirait de remplacer les traditionnels cercueils par des linceuls en matière naturelle, biodégradables, en lin ou en coton par exemple. Le défunt devrait ensuite être enseveli dans une butte et dans des conditions d'humidité, de température précises pour que le corps se dégrade naturellement et sans polluer.
"Au bout d'un an, le corps est vraiment transformé en humus. Cet humus, lui, pourra être utilisé pour faire pousser un arbre à la mémoire du défunt, enrichir des terres appauvries par les activités humaines", précise Florence Valdès, présidente de l'association Humusation France.
L'humusation, un sujet encore tabou
Selon elle, c'est la méthode de sépulture la plus logique : "Dans le cas de l'inhumation, tout est fait pour retarder le processus de décomposition qui est quand même un processus inéluctable. L'humusation va accompagner ce processus".
Ces derniers mois, plusieurs députés ont demandé à légaliser ou au moins à expérimenter l'humusation. Tous ont rencontré l'opposition du gouvernement. "Comme c'est un sujet qui a trait à la mort, ça reste un sujet tabou et c'est ça qui pose problème", estime Florence Valdès. Le gouvernement, lui, y oppose une étude belge selon laquelle l'humusation pourrait être polluante, étude contestée par l'association.
