Légale et peu onéreuse, la dangereuse mode du "gaz hilarant" fait des ravages lors des soirées. Un phénomène inquiétant pointé du doigt par une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui sera publiée jeudi 20 décembre. Le protoxyde d'azote, une drogue dite "du fou rire", est contenu en capsules par exemple dans les siphons de chantilly ou les sprays pour claviers d'ordinateurs et donc, à la portée de tous et à moindre coup.
Pourtant, sa consommation est dangereuse et peut même s'avérer être mortelle, dénoncent les spécialistes de l'OFDT dans leur publication. Depuis plusieurs mois, le phénomène de mode qui s'est répandu, notamment dans les soirées étudiantes.
À l'origine, le protoxyde d'azote est utilisé par les dentistes, en médecine et notamment en anesthésie ou en chirurgie. "Dans le cadre d’un usage détourné, il est utilisé en inhalation pour ses effets d’ivresse, d’euphorie, d’étourdissement et d’excitation. Sa durée d’action est très courte", peut-on lire dans le glossaire de l'OFDT.
"En dehors d’un contexte médical, le protoxyde d’azote expose à des risques parfois mortels. Une prise provoque une crise d’hilarité, car ce gaz agit directement sur la zone du cerveau, à l’origine du rire. Il crée des distorsions de sons, des mouvements incontrôlés", alerte Mourad Benyamina, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) interrogé par Le Parisien. En mai dernier, un couple de la Meuse a perdu son fils de 19 ans, victime de "la drogue du fou rire" lors d'une fête organisée chez lui.
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