Lundi 29 janvier 2024, ce sont des patients très particuliers qui ont été reçus au sein de la clinique vétérinaire Agoravet à Strasbourg, par le vétérinaire Xavier Ferreira.
Dans cette clinique de référés, de spécialistes, il leur arrive d’avoir des animaux exotiques et sauvages en provenance de Zoo, mais là, les animaux qui leur ont été confiés ont quelques années au compteur puisque ce sont des momies égyptiennes qui ont entre 2000 et 3.000 ans, appartenant à la collection de l’université de Strasbourg.
L’objectif de leur sortie de la collection : les scanners, les passer aux rayons X, afin d’en savoir un peu plus sur ce qui se cache sous ces bandelettes. Il n’y avait pas de précautions sanitaires particulières à prendre, la manipulation des momies était déléguée uniquement aux égyptologues,
Les 5 animaux étaient : 2 chats, 1 ibis, 1 faucon et même 1 poisson. Dans l’équipe de scientifiques et historiens impliqués dans cette aventure, le docteur Samuel Mérigeaud, radiologue du groupe Imaneo à Montpellier et directeur de Tridilogy, qui est devenu un véritable spécialiste dans ce type d’exploration. Il nous a confié que c'était à chaque fois la surprise : on ne sait pas trop ce qu’on va trouver dedans, dans quel état et s’il y a bien de vrais animaux à l’intérieur !
Mais on peut aussi aller plus loin grâce à l’imagerie médicale : préciser l’espèce, déterminer les causes du décès et même en savoir plus sur le régime alimentaire grâce à des restes de repas présents dans l’abdomen. Car sous les bandelettes, on ne trouve pas que des os mais aussi des tissus mous (peau, phanères, muscles) qui ont subsisté grâce au processus de conservation !
Le poisson, a priori une perche du Nil, était particulièrement bien conservé ; le squelette d’un poisson est constitué de beaucoup de cartilage, on pourrait penser que ça s’altère, ça se décompose plus rapidement, mais ça n’a pas été le cas.
Un des chats aurait été tué pour être momifié, d’après Samuel Mérigeaud puisqu’il a été noté une disjonction entre le crâne et la première vertèbre cervicale. Les sacrifices d’animaux étaient courants !
Quant à l'autre chat, il n’était pas entier ! Il y avait le bassin, des vertèbres lombaires et surtout la présence d’un fémur d'une taille ne correspondant pas au squelette du chaton, et qui sera comparé à une base de données, une sorte de catalogue pour savoir à quelle espèce il appartient. Et pour la momie du faucon, les enquêteurs vont essayer avec les éléments dévoilés par le scanner, d’en apprendre un peu plus sur l’espèce précise !
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