Depuis les déclarations du porte-parole d'Enedis concernant la non-priorité accordée au domicile des personnes sous respirateurs en cas de délestage, la crainte de voir des personnes mises en péril a animé les débats, notamment politiques. Néanmoins, Gaultier, un habitant de Reims de 31 ans, tétraplégique et sous respirateur 24 heures sur 24, explique à RTL qu'il ne craint pas les coupures d'électricité.
"Ça ne m'inquiète pas, assure-t-il. J'ai 24 heures d'autonomie quand je compte mes deux respirateurs et les batteries externes", détaille Gaultier. Il est par ailleurs déclaré auprès de l'Agence Régionale de la Santé (ARS), et fait partie des personnes prioritaires en cas de problème électrique. "J'ai la possibilité de mettre un groupe électrogène sur la maison", ajoute-t-il.
Les coupures d'électricité pourraient aussi concerner les personnes les plus vulnérables. Interrogé sur les éventuelles coupures de courant en cas de tension sur le réseau, un porte-parole d'Enedis a affirmé mardi 6 décembre que les personnes malades sous respirateur artificiel à domicile étaient également "délestables" et donc non prioritaires en cas de coupure de courant. Ils devront se rendre dans une zone non impactée si leur logement n'est plus alimenté. "Ce qui m'inquiète, c'est plus au niveau du lit, explique-t-il. Si au moment de la coupure, je suis allongé, je ne peux plus m'asseoir".
Face aux nombreuses réactions suscitées par l'annonce du porte-parole d'Enedis, la première ministre Elisabeth Borne a dû rectifier le tir en affirmant que les personnes sous respirateur artificiel seraient prises en charge le cas échéant.
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